F&L: des accords nationaux se profilent
Alors que les fruits et légumes s’enlisaient dans la crise et les déclarations contradictoires, la rencontre jeudi, à Sète entre Nicolas Sarkozy et la FNPF, ouvre des perspectives. Il a été décidé de la mise en place d’accords nationaux entre production et distribution, à savoir GMS et grossistes. Les comités de bassin, représentants de la production, seront les signataires de ces accords de droit privé, validés durant la semaine par la DGCCRF. Les protocoles seront établis par espèces, et par variétés pour certaines d’entre elles. La FNPF propose déjà à la signature des accords pour les pêches/nectarines, la prune, le raisin de table et la poire d’été. « Nous avons perdu beaucoup de temps, souligne Pierre Ban, président de la FNPF. Nous avons indiqué à Mr. Sarkozy que nous étions prêts à tout mettre en œuvre, voire nous déplacer durant le week end pour accélérer la mise place des accords, notre priorité étant la pêche/nectarine ». Cette priorité s’explique par le fait qu’en milieu de semaine prochaine le plus gros des volumes sera sur les marchés. Les accords prévoient un encadrement maximal des marges, de 150 %, modulables selon les enseignes. Les coûts de production établis par les centres de gestion agrées serviront d’assiette à l’application de cette modulation, et l’état de crise sera défini entre l’Etat et les représentants de la production sur la base des cotations du SNM. La seule difficulté consiste maintenant à convaincre la distribution de participer à une nouvelle table ronde. Carrefour a informé ses fournisseurs de « la modification des accords commerciaux 2004 sur les fruits et légumes ». L’enseigne propose de ramener le remise sur facture de 3 à 1 % du CA, à compter du 15 août. Pour sa part, Monoprix a suspendu l’application des contrats de coopération à la date du 30 juin. Il s’agit pour les deux enseignes d’un « engagement pour une baisse durable des prix à la consommation ». Des initiatives sans nul doute observées de près par d’autres secteurs de l’agroalimentaire. Enfin, c’est mercredi prochain que le BRM (Rhône-Méditerranée) évaluera les retombées de l’accord « de développement des ventes » contracté au niveau régional et décidera des suites à lui donner.