Fischer Boel juge le bilan de santé en «cohérence» avec les idées de Sarkozy
Les «idées conductrices» du «bilan de santé» de la PAC sont en «cohérence» avec les idées du président Sarkozy, a déclaré lundi la Commissaire européenne Fischer Boel, lors d'un point presse avec le ministre de l'Agriculture. Nicolas Sarkozy a promis d'engager dès la présidence française de l'UE en juillet une «refondation» de la PAC, par des discussions de fond sur son avenir après 2013. La Commissaire a confirmé que Bruxelles présenterait le 20 mai sa communication définitive sur le «bilan de santé» de la PAC qui doit être traduit en actes en novembre prochain. Elle a en outre indiqué, pour la première fois, qu'un instrument de gestion des crises agricoles pourrait trouver place «dans le premier pilier», comme le réclame la France, et non dans le «deuxième pilier». Interrogée sur l'affirmation de Sarkozy selon laquelle il s'opposerait « fermement » à tout accord à l'OMC, «qui ne servira pas les intérêts» de la France, Mariann Fischer Boel a déclaré que «la fenêtre de tir» pour la possibilité d'un accord «est en train de se rétrécir». La commissaire a en revanche refusé de se prononcer sur la demande française d'adopter une «clause de sauvegarde» pour interdire la culture de maïs OGM MON810 en 2008. Elle n'a pas non plus indiqué la date à laquelle Bruxelles rendrait sa décision sur ce point. Enfin, concernant la possibilité d'utiliser à nouveau les farines animales dans l'alimentation animale, Fischer Boel a réaffirmé que celle-ci ne serait permise que si Bruxelles avait la certitude qu'elle n'entraînerait «aucun problème de santé». Michel Barnier a rappelé de son côté que la France était «extrêmement réservée» sur une nouvelle utilisation des farines.