Fin de l’occupation d’un bâtiment sur le marché de Rungis
La centaine de travailleurs sans-papiers qui occupait un bâtiment du marché de Rungis (Val-de-Marne) depuis trois semaines, pour réclamer une régularisation de leur situation, ont levé le camp dimanche, a annoncé la CGT après l'obtention d'un accord par le syndicat. Cet accord prévoit le dépôt des dossiers des 128 travailleurs sans-papiers en préfecture par le syndicat, a expliqué son antenne départementale dans un communiqué. En échange de quoi les services de l'Etat vont délivrer des récépissés autorisant le travail des sans-papiers pendant six mois. Les négociations patinaient ces dernières semaines, notamment car certaines entreprises ne fournissaient pas les certificats employeurs nécessaires à la constitution des dossiers. Les manifestants occupaient depuis le 16 mars la tour de la Semmaris, la société gestionnaire du plus grand marché du monde, sous le mot d'ordre : « on bosse ici, on vit ici, on reste ici ». La plupart travaillaient sur le marché de Rungis depuis des années, selon la CGT. Ils étaient employés par des agences d'intérim ou des entreprises installées à Rungis dans des secteurs comme la manutention, le nettoyage ou l'agroalimentaire. Le syndicat estime par ailleurs que les travailleurs clandestins sont probablement « beaucoup plus » sur le marché de Rungis que la centaine qu'il vient d'accompagner vers une régularisation.