Aller au contenu principal

Fièvre catarrhale : l'inquiétude grandit

Jean-Michel Lemétayer se rend aujourd'hui dans deux exploitations du Nord et de l'Aisne, « pour soutenir les éleveurs victimes des contraintes sanitaires liées à la fièvre catarrhale». Le président de la FNSEA, accompagné de Pierre Chevalier (FNB) et d'Henri Brichart (FNPL), cherche à alerter l'opinion sur les conséquences de la lutte contre la maladie. Selon l'interprofession bovine, qui réunissait son bureau mardi dernier, « les graves déséquilibres économiques, créés par l'isolement des zones réglementées, génèrent des pertes financières importantes à tous les niveaux de la filière » (lire également LM d'hier). Au point que la FNICGV évoque maintenant de possibles mesures de chômage technique dans les abattoirs.

Sur le front sanitaire, la situation a évolué. Une vache d'un élevage de la Meuse a été identifiée comme porteuse de la fièvre catarrhale. Ce cinquième cas conduit la France à modifier le zonage déjà mis en place. Un autre cas avait été détecté le 20 septembre dans les Deux-Sèvres, mais l'animal venait de Belgique.

Au total, 16 départements sont aujourd'hui en zone réglementée. « La situation sanitaire demeure relativement stable en France», précise le ministère. Cela n'est visiblement pas le cas en Belgique, où de nouveaux foyers ont été découverts près de la frontière. Vendredi, la Commission européenne a donc décidé d'étendre les mesures de restrictions au transport de ruminants à de nouvelles zones en France et en Allemagne.

Dans l'Hexagone, les mesures ont été étendues au Pas-de-Calais et à une partie de la Somme. Outre-Rhin, elles ont été étendues à toute la Rhénanie-Palatinat et à de nouvelles zones de Basse-Saxe. Au total, 650 foyers ont été détectés en Europe.

Confrontés à une progression de la maladie, les Hollandais ont paradoxalement annoncé un allègement des mesures de restriction imposées au transport des ruminants, peu efficaces. L'enfermement obligatoire des animaux la nuit est levé et le transport des animaux malades entre zones de sécurité, est autorisé. En revanche, les contrôles sur les ruminants à destination des régions non infectées sont renforcés.

Les plus lus

Œufs : le bond des importations européennes vient d’Ukraine, mais aussi de Turquie

L’évolution des prix des œufs français, au 19 décembre 2025, expliquée par le journal Les Marchés, qui publie trois fois par…

Gilles Huttepain, Vice-président de l'interprofession Anvol
Le poulet chinois s’impose en Europe, la volaille française alerte

La filière poulet française s’inquiète d’un afflux inédit en provenance de Chine, qui dégage ses surplus de filets de poulet…

douanier chinois devant un ordinateur
Viande bovine : la Chine enquête toujours sur ses importations et pourrait les limiter

Les résultats de l’enquête chinoise sur les perturbations de son marché intérieur de la viande bovine par les importations ne…

poules rousses en cage dans un élevage
Interdiction des poules en cage : « c’est le bon moment pour agir »

Des députés français demandent la Commission européenne d’inscrire l’interdiction de l’élevage de poules pondeuses en cage…

Anvol analyse volailles
Poulet : la hausse de 3,7 % de la production française ne suffit pas pour répondre à la demande

La consommation de volailles, et en particulier de poulet, poursuit sa progression amorcée depuis plusieurs années. Les achats…

Dinde en élevage
« La production de dinde est stable en 2025, c’est une bonne nouvelle »

Après plusieurs années de recul, la filière dinde semble retrouver de la stabilité dans les abattages en France. Malgré une…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio