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Fièvre catarrhale: les éleveurs amers

« Nous tenons à rappeler à l’opinion que cette maladie qui touche les ruminants n’est pas transmissible à l’homme, ni même d’animal à animal. Il ne faut pas affoler les consommateurs inconsidérément. Les contraintes, ce sont d’abord les éleveurs qui les subissent ». Jean-Michel Lemétayer, qui tenait jeudi sa conférence de presse de rentrée, a tenu à devancer l’inquiétude que pourraient provoquer des mesures drastiques de précaution qui ont été prises autour des quatre cas de fièvre catarrhale qui ont été signalés en France.

Alors que le nombre de cas est aujourd’hui très inférieur en France en comparaison de ses voisins du Nord de l’Europe (77 cas en Belgique, 56 en Allemagne, 34 aux Pays-Bas), les éleveurs locaux vivent très mal les restrictions de mouvements d’animaux mises en place dans 14 départements du Nord et de l’Est de la France. D’autant que le premier cas de fièvre, signalé dans les Ardennes sur une génisse, serait désormais guéri, ce que les éleveurs ont souhaité montrer à la presse jeudi 7 septembre.

« Elle est en pâture, elle n’a plus aucun symptôme, elle remange. Elle est en pleine forme comme nous après une grippe », a déclaré l’éleveur, Bernard Hennebert, installé à Brognon tout près de la frontière belge. « Cliniquement elle est guérie. Elle n’a pas eu beaucoup de symptômes. Elle n’était pas sur le point de mourir. Elle devrait être indemne virologiquement», a confirmé le vétérinaire belge qui vu la génisse jeudi matin, Bernard Gauthier. L’éleveur a demandé « qu’on lève les interdictions car ce n’est pas une maladie grave ». Comme les autres agriculteurs de la zone, l’interdiction l’empêche de vendre ses veaux, ce qui pourrait « s e chiffrer par milliers d’euros» de pertes, selon lui.

« Une fois de plus, les agriculteurs doivent assumer la vigilance. Comme c’est au nom de la santé publique, la solidarité nationale doit jouer », a déclaré la vice-présidente de la FNSEA, Christiane Lambert, qui avait fait le déplacement à Brognon, tout comme le président de la Fédération nationale bovine, Pierre Chevalier. En attendant, la levée des zones d’interdiction, qui dépend du ministère de l’Agriculture, peut prendre 60 jours. Les éleveurs risquent de trouver le temps long.

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