Fièvre catarrhale : le danger se rapproche
Un nouveau virus est à nos portes. La fièvre catarrhale, qui touche plusieurs pays du Nord de l'Europe depuis 10 jours, a été identifiée comme étant originaire d'Afrique subsaharienne, a annoncé hier la Commission européenne. Apparue aux Pays-Bas, l'épidémie continue de s'étendre en Belgique. Elle est à moins de 150 km de l'Hexagone. Le comité permanent pour la sécurité alimentaire et la santé animale s'est réuni hier après-midi pour adapter éventuellement les mesures de protection déjà appliquées.
Au moment où nous mettions sous presse, les experts communautaires et des Etats membres devaient décider d'élargir la zone de surveillance jusqu'à la France. Six départements étaient déjà en alerte : Aisne, Ardennes, Meuse, Meurthe et Moselle, Moselle et Nord. La DGAL a sensibilisé les vétérinaires et les éleveurs de ces zones. Le virus, de sérotype 8, «n'a jamais été signalé en Europe auparavant», a indiqué le laboratoire de référence communautaire.
« Nous ignorons comment il est arrivé dans l'UE» a précisé la Commission. L'épidémie de fièvre catarrhale continuait de s'étendre ce week-end en Belgique, une semaine après son apparition, provoquant l'inquiétude des éleveurs touchés par l'interdiction des exportations d'ovins et de bovins vivants, décidée jeudi. Le pays comptait samedi 46 foyers, tous dans la principale région laitière à l'est du pays, selon le dernier décompte de l'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca) contre 28 foyers jeudi et 37 vendredi.
De leur côté, les Pays-Bas ont décidé de lever dans le nord du pays l'interdiction d'exporter des ruminants, a annoncé vendredi le ministère de l'Agriculture. « Les recherches effectuées jusqu'à maintenant ne montrent pas de propagation de la maladie dans le nord des Pays-Bas», indique-t-il dans un communiqué. « Les vaches, moutons et chèvres directement destinés à l'abattage peuvent à nouveau être exportés. Ceux qui ne sont pas destinés à l'abattage ne doivent pas présenter de symptômes et doivent subir un test sérologique avant d'être exportés». La maladie touche désormais 27 élevages néerlandais et des soupçons portent sur une dizaine d'élevages supplémentaires.