Fièvre catarrhale : la France adapte son dispositif de surveillance
L'évolution de la fièvre catarrhale du mouton en Belgique conduit la France à adapter son dispositif de surveillance. Les zones réglementées englobent désormais sept départements limitrophes : Aisne, Ardennes, Marne, Meurthe-et-Moselle, Meuse, Moselle et Nord. « La France applique donc les dispositions spécifiques aux zones de surveillance délimitées dans un rayon de 150 kilomètres autour d'un foyer : interdiction de sortie des ruminants de la zone concernée. Seuls les mouvements au sein de la zone de surveillance sont autorisés», explique le ministère de l'Agriculture. Un arrêté publié hier au JO prévoit des dérogations. Les préfets peuvent accorder la sortie de bêtes saines vers des zones indemnes. Le ministère rappelle que la France avait été conduite à renforcer la surveillance sanitaire dès le 23 août en sensibilisant les vétérinaires sanitaires et les éleveurs pour une détection précoce de la maladie. Le dispositif prévoit pour les six départements frontaliers une surveillance sérologique de 60 cheptels et des populations d'insectes vecteurs. Une analyse sérologique est effectuée sur chaque ruminant, originaire des zones infectées, qui a été introduite depuis le 1er juin en France. Par ailleurs, les experts vétérinaires de l'UE ont assoupli lundi les mesures de restriction au transport et au commerce des ruminants. A proximité des foyers, dans un rayon de 20 km, tout mouvement de ruminant est interdit, sauf, et c'est nouveau, pour aller à l'abattoir. Ce qui permettra aux éleveurs de vendre leur viande, à condition qu'il s'agisse d'animaux sains, un certificat vétérinaire faisant foi. Dans la zone de surveillance élargie, qui correspond à un rayon de 150 km, les mouvements de ruminants sont désormais autorisés aussi vers l'extérieur pour les bêtes saines.