Fièvre catarrhale : des assouplissements restent possibles
La Fédération nationale de l’industrie et des commerces en gros des viandes (FNICGV) réclame, dans un communiqué diffusé vendredi, l’application immédiate de la réglementation communautaire concernant la fièvre catarrhale. « Une situation de blocage est en train de s’installer sur l’ensemble du territoire, les abattoirs étant brutalement coupés de leurs approvisionnements en provenance de la zone réglementée depuis plusieurs semaines,dénonce-t-elle. Cette modification forcée des courants commerciaux entraîne une dégradation des cours dans la zone réglementée, qui pourrait s’amplifier si les pouvoirs publics persistent à refuser l’accès aux dérogations prévues par la réglementation européenne. » Les textes en question permettent la sortie en zone indemne des animaux destinés à l’abattage et des bêtes de moins de deux mois. « La dégradation des cours est entièrement imputable aux mesures administratives nationales excessives, qui faussent les règles de la concurrence par l’attribution de dérogations à certaines entreprises de la zone indemne et pas à d’autres », poursuit le communiqué. La FNICGV considère que l’épisode de la fièvre catarrhale devrait se traduire par l’alternance de mesures strictes et allégées. Durant l’hiver, tous les mouvements d’animaux pourraient être autorisés, compte tenu de l’inactivité du vecteur de la maladie en saison froide. Pour l’Italie et l’Espagne, cette période va du 15 novembre au 2 avril. La fédération rappelle aussi que la France a la possibilité de réajuster la taille des zones réglementées, en fonction des résultats d’analyse sur le terrain. Pour l’heure, il est surtout question d’élargissement. Trois cas de suspicion de la maladie ont été signalés au Luxembourg. Les départements 57,88 et 67 sont menacés d’être classés intégralement en zone réglementée.