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Fermeté du colza, soutenu par le soja et l’or noir

Les cours du colza ont nettement grimpé sur la semaine, tirés vers le haut par le soja américain et le pétrole. La demande internationale est bien présente en soja, et des inquiétudes sur les conditions de récoltes émergent aux États-Unis.

Du 28 septembre au 4 octobre. Les prix du colza sur les places hexagonales et Euronext ont connu une progression significative, portés par le soja sur le marché à terme de Chicago et le pétrole. Concernant la graine américaine, le Département américain à l’agriculture (USDA) a indiqué le 3 octobre que les chargements à l’export s’élevaient à 1 104 196 tonnes (t) en semaine 39, contre seulement 383 953 t en semaine 38, illustrant la forte demande mondiale, notamment chinoise. Toutefois, des analystes s’attendent à ce que les achats chinois ralentissent cette semaine, du fait de la Golden Week (festivités nationales chinoises), du 2 au 7 octobre, durant laquelle bon nombre de traders locaux seront en congé. Des précipitations sont attendues cette semaine sur le Midwest, grand bassin de production, pénalisant la récolte de soja et constituant un autre élément haussier. Le crop progress établi par l’USDA estime que la récolte est achevée à 26 % en semaine 39, contre 27 % sur la période 2011-2015 à la même époque.

Limitation de la production mondiale d’or noir

Les cours du pétrole sont de leur côté soutenus par l’accord entre les pays de l’Opep convenu le 28 septembre à Alger au sujet d’une réduction de l’offre mondiale d’environ 750 000 barils par jour, selon l’analyste Bloomberg. Les cours du colza français ont réagi à la hausse suite à cette annonce. Sur le marché hexagonal, la demande des triturateurs est présente. Toutefois, les vendeurs rechignent à se positionner, espérant une hausse prochaine des cours. Ceci oblige les industriels à importer du canola canadien, très compétitif actuellement. Sur le terrain, les emblavements de colza ont souffert de la sécheresse, selon Terres Inovia.

En tournesol, les cotations en France sont stables. Un courant de demande est présent, les industriels français ayant des besoins à couvrir. Selon Terres Inovia, la collecte donne des résultats meilleurs qu’attendu dans l’est du pays, avec des rendements variant dans une fourchette, allant de 10 quintaux par hectare à 45 quintaux par hectare selon les situations. Entre 20 et 30 % des parcelles sont coupées. Du côté des protéagineux, le marché tourne toujours au ralenti, tous produits confondus. Les cours évoluent peu par conséquent. La mauvaise collecte française oblige les consommateurs nationaux à importer du pois jaune, en provenance de Suède notamment. Quelques expéditions sont signalées en féveroles fourragères à destination de la Norvège.

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