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Fermeté confirmée

Le marché des céréales est toujours dominé par les incertitudes climatiques. Il continue aussi de profiter du regain d’intérêt des investisseurs financiers pour les matières premières, stimulé par la remontée du prix du pétrole.

Période du 20 au 26 mai. Sur cette période, le marché des céréales s’est caractérisé par la consolidation d’un raffermissement très inspiré par les orientations du marché américain. Ce dernier, toujours dominé par les incertitudes climatiques et profitant du regain d’intérêt des investisseurs financiers, est reparti à la hausse, notamment pour les oléagineux, stimulé par la remontée du prix du pétrole (voir rubrique voisine), mais aussi, pour le maïs, conforté par les valeurs du soja et surtout par le retard persistant des semis aux États-Unis, qui entretient la spéculation sur le marché américain. L’AGPM (Association générale des producteurs de maïs) constate qu’effectivement le maïs américain demeure tendu mais s’interroge : « N’est-il pas un peu trop tôt pour annoncer une tension sur le marché mondial du maïs ? », car le bilan américain ne doit pas cacher l’abondance des céréales fourragères dans le monde pour cette campagne, et probablement pour la prochaine. Cela étant, la fermeté de Chicago a ainsi mieux soutenu les prix du maïs européen et plus particulièrement français, qui bénéfice toujours d’une demande suivie de la part du nord de l’UE. Le prix du maïs reste plus élevé que celui du blé (encore que celui-ci ait profité du raffermissement général), ce qui pourrait redonner de la compétitivité à ce dernier auprès des fabricants d’aliments du bétail. Tandis que l’orge se situe toujours favorablement par rapport au débouché alimentation animale, les OS ayant maintenant définitivement choisi le débouché commercial à prix modique, contre l’intervention, contrairement à certains partenaires communautaires au 17 mai, à 2 semaines de la clôture de l’intervention, les offres totales dans l’UE représentaient 1,65 Mt dont 169 000 t de blé, 599 300 de maïs et 880 000 t d’orge, la France n’ayant sollicité le stockage public pour aucune de ces céréales..

Ne pas oublier l’orge

Dans les grandes analyses du marché céréalier mondial, on fait souvent assez peu de cas de l’orge. Pourtant cette production a représenté dans le monde en 2008 près de 156 millions de tonnes (estimations) et même si elle est prévue en baisse de 10 millions de tonnes cette année, elle restera une des plus importantes connues. L’Union européenne interviendrait pour 62,9 millions de tonnes dans ce bilan, se positionnant de loin comme le premier producteur mondial, la France figurant pour quelque 12 millions de tonnes dans la récolte européenne. La consommation mondiale retrouverait, pour la prochaine campagne, le niveau de l’actuelle, mais l’état des stocks permettrait de maintenir à peu près les mêmes disponibilités. En France, rappelons-le, le stock de report d’orge battra les records avec plus de 2 millions de tonnes. Le poids de l’orge sur le marché et son positionnement possible de concurrente par rapport aux autres céréales fourragères ne peuvent pas être négligés.

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