FCO : satisfaction des éleveurs après l’allègement des règles sanitaires
Rarement un ministre de l'Agriculture a été comme cela accueilli à bras ouverts. Secoués par la fièvre catarrhale, les participants au Sommet de l'Élevage ont hier unanimement salué Michel Barnier pour les résultats obtenus mercredi à Bruxelles. « Je vous tire un coup de chapeau pour votre diplomatie », a déclaré le président de la FNB Pierre Chevalier. L'intervention du ministre auprès de plusieurs États membres semble avoir beaucoup pesé dans l'allégement des règles sanitaires de lutte contre la maladie. « Le texte qui a été adopté nous permettra d'autoriser l'exportation d'animaux de la zone réglementée, y compris des périmètres interdits, sous réserve d'une protection par insecticide contre le moucheron de 14 jours et d'un test virologique individuel avant la sortie », a souligné Michel Barnier, dans un discours ponctué d'applaudissements. Un délai d'environ deux semaines sera cependant nécessaire pour le rendre opérationnel, le temps de le traduire dans toutes les langues.
Les leçons à tirer
Il a aussi insisté sur les leçons à tirer de la crise. De nouveaux outils de gestion des risques sont pour lui nécessaires : un dispositif communautaire de régulation des marchés, des instruments de couverture individuelle du risque, des interprofessions renforcées. Qualifiant de « miracle » la décision de Bruxelles, le président d'Interbev Denis Sibille a aussi souligné la nécessité d'imaginer de nouveaux outils de gestion de crise, faisant intervenir à la fois l'État et la profession. Il a renouvelé son appel à mettre en place un plan professionnel de repousse et d'engraissement.
Sur le front de la maladie, Olivier Faugère (DGAL) a souligné la menace qu'à tout moment la fièvre catarrhale arrive aussi par le sud du pays. Selon lui, l'épizootie envahira une grande partie du reste de l'UE. C'est cette perspective qui a amené Bruxelles à revoir sa stratégie et à autoriser la circulation de tout animal testé négatif.