FCO : menace sur l'export des broutards
La crise de la fièvre catarrhale prend une nouvelle ampleur. En touchant la zone d'élevage des bovins allaitants, elle menace l'export des broutards vers l'Italie. Les limitations de mouvements d'animaux, qui touchent déjà les départements de la Côte d'Or, de l'Yonne, du Cher et de la Nièvre, risquent de lui porter un coup terrible. Dans un climat d'angoisse, les rumeurs vont bon train. Les foyers de la maladie restent pour l'instant localisés aux portes du bassin allaitant dans le Nord-Est de l'Hexagone. Mais, des sources professionnelles évoquent des suspicions cliniques et sérologiques à Vézelay (Yonne), dont la confirmation virologique pourrait intervenir aujourd'hui.
Signe de la gravité de la situation, Michel Barnier vient de saisir Bruxelles pour réclamer un plan européen de lutte contre l'extension de la maladie. Il doit s'articuler autour de la mise en œuvre rapide d'un programme de vaccination, la prise en charge du financement des mesures sanitaires, un soutien du marché hors du dispositif « de minimis », selon un communiqué du ministère de l'Agriculture.
Négociations avec l'Italie
L'AG de la Fédération des marchés de bétail vif (FMBV), qui s'est tenue mardi à Corbigny (Nièvre), a été l'occasion pour les professionnels d'exprimer leur inquiétude. Comme l'a souligné le président Gilles Rousseau : « désormais, c'est la misère pour tout le monde ». Le Nord-Est n'est plus le seul touché, contrairement à l'an dernier. Monique Eloit, directrice générale adjointe de la DGAL, a signalé que des négociations sont en cours à propos des exportations sur le marché transalpin. Elles pourraient déboucher sur la mise en place d'une zone exportatrice vers l'Italie. Nos voisins souhaitent pour leur part que la France réalise des contrôles sur l'ensemble du territoire.
Dans un communiqué, la FFCB (commerçants en bestiaux) a réitéré sa demande de réunion en urgence d'un groupe de travail entre professionnels et administration, « pour étudier les possibilités et modalités pratiques de maintenir les flux d'animaux avec nos partenaires traditionnels, définir une politique sanitaire au niveau national et prévoir les conséquences économiques ».