Farine bio : Moulin Marion s’automatise
Le moulin Marion implanté à Saint-Jean-sur-Veyle, dans l’Ain, s’apprête à injecter 2,5 millions d’euros dans la création d’un moulin entièrement automatisé. Dédié à la production de farines biologiques pour l’alimentation humaine (blé, épeautre, sarrasin, maïs, seigle, orge…), celui-ci remplacera l’actuel moulin qui a été construit dans les années 50. « En décidant de passer sous le label AB en 1984, nous avons apporté beaucoup d’innovations technologiques à notre outil de production mais celui-ci arrive à saturation. Il fonctionne en 3x8, 6 jours sur 7 et nous ne pouvons plus accepter de nouveaux marchés. Notre démarche avec la création du nouveau moulin est de pérenniser notre activité et nos emplois sur le long terme », explique Maria Pelletier, dirigeante de l’entreprise.
Concrètement, le nouvel outil disposera d’une capacité supérieure à l’équipement déjà en place, soit au minimum 5 000 tonnes par an. Il sera entièrement automatisé et moudra les céréales soit grâce à une meule de pierre soit grâce à un cylindre. L’équipement existant sera, quant à lui, réaffecté aux productions spécifiques comme les farines sans gluten. « Outre l’aspect augmentation de la production, nous souhaitons également alléger le poste de la maintenance des machines et améliorer les conditions de travail de nos salariés », reprend Maria Pelletier. Actuellement en cours d’étude d’ingénierie, le futur moulin sera construit entre le deuxième semestre 2007 et le 1 er semestre 2008.
L’alimentation humaine minoritaire dans l’activité
Derrière cet investissement, la stratégie du moulin Marion est également d’équilibrer le poids de ses différentes activités. En effet, la production de farine pour l’alimentation humaine ne représente que 35 % de son CA (CA prévisionnel pour juin 2007 : 5,5 millions d’euros). La production de farine de céréales pour l’alimentation animale absorbe quant à elle 50 % du volume d’affaires de l’entreprise. Moulin Marion travaille pour de nombreuses filières d’élevage : porcine, ovine, caprine, bovine, chevaline et même l’héliciculture. Le solde de l’activité est réalisé grâce au négoce de produits pour l’agriculture biologique (semence, engrais naturel, purin…) auprès des agriculteurs de la région.