Familles rurales révèle une « augmentation générale des prix »
La hausse des prix, ressentie par beaucoup de ménages, s’est-elle poursuivie en 2006 ? Le pouvoir d’achat des Français se dégrade-t-il vraiment ? C’est à ces questions que l’association de consommateurs « familles rurales » a tenté de répondre en présentant les résultats de son observatoire des prix, opérationnel depuis janvier 2006. Les prix ont été relevés dans différents types de commerces (proximité, hyper et supermarchés, hard discount) par 43 veilleurs consommation répartis sur l’ensemble du territoire. Deux fois par mois, les étiquettes de 34 produits ont été relevées, de façon à comparer l’évolution des prix au cours du temps mais aussi les différences entre grandes marques, premiers prix, marques de distributeur et produits hard discount sur un même panel de biens courants. De l’eau minérale à la lessive en passant par les produits laitiers, les biscuits et les aliments pour animaux, les prix de tous les biens de consommation courants des familles françaises ont été étudiés.
Forte hausse des produits « premier prix »
Verdict : l’inflation du panier moyen est une réalité en 2006, la gamme « premier prix » bondissant de 7,6 % alors que les panels de produits de grandes marques, MDD et de hard discount connaissaient des hausses de respectivement 3,9 %, 6,3 % et 5 %. Les relevés montrent que le prix des produits de marque de distributeurs est relativement stable dans les supers et hypermarchés, contrairement aux produits premiers prix qui augmentent de 7 à 8 % entre janvier 2006 et janvier 2007. Familles rurales a même classé les départements en fonction du prix des panels de produits par gamme. Pour le panier MDD, par exemple, le département le moins cher est le Finistère alors que les Côtes d’Armor sont plus économiques pour les produits de grande marque. L’association observe enfin que les variations de prix prennent parfois des formes plus subtiles que le simple changement d’étiquette. On remarque ainsi sur certains produits des changements fréquents de contenance, qui déroutent le consommateur. Autant d’observations qui ne jouent pas nécessairement sur le pouvoir d’achat des ménages dans leur ensemble mais qui contribuent à troubler le consommateur, déjà inquiet. Et sur le fond, une chose est sûre, « faire ses courses coûte de plus en plus cher», affirme l’association.