Faire la révolution numérique

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Publié le 25 avril 2014 - Par Nathalie Marchand

Samsung (1er ), Apple (2e ), Panasonic (4e ), Sony (6e ), LG (10e ), l'électronique domine le top 10 mondial des industriels des produits de consommation publié par Deloitte. Seuls quatre géants de l'agroalimentaire y figurent (Nestlé, Unilever, PepsiCo, Coca-Cola), le 1er industriel français du secteur (Danone) n'arrivant qu'à la 20e place. Ce qui frappe essentiellement dans le panorama 2014 publié par le cabinet de conseil, c'est l'avènement confirmé de la révolution numérique et ses conséquences déjà palpables sur les comportements du consommateur partout dans le monde. En 2014, 40 % de la population nomade est connectée à Internet (avec un taux de pénétration nettement supérieur à 80 % dans presque tous les pays d'Amérique du Nord et d'Europe occidentale) et les consommateurs devraient encore dépenser 1 055 milliards de dollars cette année pour s'équiper en smartphones et autres tablettes, si l'on en croit les auteurs du rapport. Ce phénomène a des répercussions sur tous les autres secteurs de l'économie. Connecté, le consommateur devient plus exigeant, mieux informé, plus ouvert à de nouvelles formes de commerce. La grande distribution alimentaire l'a compris, avec le développement de la vente en ligne et des drives, même si elle peine encore à trouver le bon modèle économique. Mais qu'en est-il des fabricants de l'alimentaire ? Deloitte cite l'exemple d'Unilever qui collabore avec des distributeurs en ligne en vue de placer des échantillons de ses produits dans les livraisons envoyées aux clients, ou encore Special K de Kellogg's qui a recours à la publicité sur les mobiles pour lancer une nouvelle barre céréalière. Le marketing est en train de changer et l'hyperconnectivité des consommateurs appelle aussi une évolution des chaînes logistiques. Les PME doivent s'y préparer, malgré leurs faibles moyens par rapport aux grands groupes. Après les transports, la mutualisation de compétences en la matière pourrait être une solution à expérimenter pour ne pas rater le virage majeur de la révolution numérique.

Edito