Exportations de vin : nos grands clients sont revenus
Dans notre édition de mercredi, nous avons succintement présenté les chiffres des exportations de vins et spiritueux français communiqués par la FEVS, la Fédération des exportateurs, pour les six premiers mois de l’année. Rappelons que ce bilan global du 1er semestre indique une reprise sensible (engagée depuis les derniers mois de 2005) qui représente pour cette première partie de l’année une progression de plus de 18% par rapport au premier semestre 2005, avec un chiffre d’affaires global de 3,87 milliards. La plupart des produits sont concernés par ce résultat très positif, mais, comme nous l’avons souligné, deux produits phares ont symbolisé cette évolution de nos ventes à l’étranger : le champagne et le bordeaux pour les vins, le cognac renforçant, quant à lui, sa position de leader dans le domaine des spiritueux, indépendamment de la formidable expansion de nos exportions de vodka. Les exportations de champagne ont progressé de 23,3% en valeur (799 millions d’euros) et 16,1% en volume (4,2 millions de caisses). Elles ne font cependant que confirmer ainsi une évolution de longue date.
Mais le fait notable sur ce premier semestre, c’est le redressement de nos exportations de vins tranquilles qui avaient connu ces dernières années, une évolution médiocre, voire négative, inquiétante. Cette progression a été 15,4% en valeur pour un CA de 1,87 milliard d’euros et 5,3% en volume. (67,9 millions de caisses), ce qui profite à presque toutes les catégories de produits.
On notera en pariculier la forte progression, après deux années particulièrement difficiles, des exportations de bordeaux (+40,7% en valeur : +11,1% en volume), bénéficiant de l’engouement pour les grands crus classés 2003. Les bourgogne sont également très bien positionnés, en hausse de 11,4% en valeur et 12,5% en volume. Les appellations communales des côtes du Rhône sont également en bonne progression. Un certain engouement pour le rosé profite aux côtes de Provence qui progressent de 14,9% en valeur et 9,3% en volume. Enfin, les vins de pays sont également sur une bonne tendance (+4,3% en valeur : +5,6% en volume), alors que les résultats des vins de table sont plus mitigés : -8,3% en valeur : +4,2% en volume, ce qui reflète les bas prix et les difficultés de nos VDT, cette année.
Les spiritueux sont également toujours orientés vers la hausse, grâce aux très bons résultats du cognac (+12% en valeur : +6,4% en volume) et de la vodka (+139,7% en valeur : +18,2% en volume) devenue le deuxième poste d’exportations de spiritueux .
Le Royaume-Uni, le meilleur client
S’agissant de la répartition géographique de nos exportations, les pays tiers (hors UE à 25) représentent maintenant la majorité (55%) de nos débouchés, poussés par des résultats exceptionnels en Amérique du Nord (+39% en valeur). Les États-Unis, marché à haute valeur ajoutée, mais dans une moindre mesure le Canada, ont été le véritable pôle d’attraction de nos vins et spiritueux sur ce premier semestre, pour toutes les catégories de produits. Nos résultats globaux sont également en progression sur la plupart de nos principales destinations (Asie et UE) autant en volume qu’en valeur.
Pou le vin, le Royaume-Uni vient en tête de nos 10 meilleurs clients avec des achats de vins et spiritueux français représentant en valeur, pour l’ensemble du semestre, de 582 millions d’euros, soit une augmentation de 11 % sur le 1er semestre 2005. Il est suivi, en valeur par les États-Unis pour 495,6 millions d’euros (+ 35,4 %), l’Allemagne, 254,6 millions (+ 3 %), la Belgique 226,8 (+ 2,3 %) le Japon, 168,6 millions d’euros (+20 %) et les Pays-Bas 147,9 millions d’euros. Suivent, dans l’ordre, la Suisse, le Canada qui a progressé de 32 %, le Danemark et la Russie, qui entre dans le club de nos 10 meilleurs clients avec 23 millions d’euros. Avec 531 millions d’euros (+ 43 %) dont 271 de cognac, les États-Unis demeurent notre premier acheteur de spiritueux.
Il est bon de rappeler que sur l’ensemble de l’année 2005, nos exportations de vins avaient stagné par rapport à 2004 et que certains de nos grands acheteurs avaient accusé un net repli, comme la Suisse :
- 10 %, l’Allemagne, les Pays-Bas :
- 4 % ou le Japon : - 5 %. La reprise de ce premier semestre n’en est que plus appréciable.