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Exportations de vin : le déclin se confirme

C’est une tradition à la FEVS (fédération des exportateurs de vins et spiritueux) que de présenter le bilan annuel des exportations du secteur en les comparant avec d’autres grands articles d’exportation française, de préférence les Airbus. Pour l’année 2004, nos ventes extra muros de vins et de spiritueux auront donc représenté l’équivalent de 50 « super Jumbo » Airbus A380. Plus précisément elles ont atteint 7,57 milliards d’euros, ce qui correspond à un recul de 3,1 % par rapport à l’année 2003, elle-même en stagnation par rapport à 2002. Les vins et spiritueux n’en demeurent pas moins l’un des plus beaux fleurons de notre commerce extérieur en général et le premier pour le poste agroalimentaire.

Le fléchissement de 2004 n’est pas une surprise. Il ne fait que confirmer les alertes de ces dernières années, à propos notamment de la concurrence de plus en plus pressante des vins du Nouveau Monde. En 2004, la dégradation a sans doute été aggravée par l’effet dollar, mais faute de réactions toujours évoquées mais jamais résolues, le risque de perte parts de marché par les vins français devrait s’aggraver. Pour ce qui est de l’année écoulée, le recul des exportations est au premier chef, celui très sensible des vins tranquilles qui ont baissé de 9,2 % en valeur, à 3,6 Mds EUR et de 6,7 % en volume, avec 139 millions de caisses de 12 bouteilles (mesure retenue même lorsqu’il s’agit de vin en vrac).

Le Bordeaux a été le plus durement touché puisqu’avec 1 072 millions d’euros, il régresse de plus de 22 %. Rares sont les régions et produits qui échappent à cette tendance : la Bourgogne (+ 6,2 %) et les vins de pays : (+ 6,6 %). parmi les vins tranquille, les AOC régressent de 11,9 % en valeur.

Le Champagne limite heureusement les dégâts avec des sorties atteignant en valeur 1,76 milliard d’euros soit une progression de 4,8 %. Les spiritueux maintiennent un bon cap : + 1,6 % pour 2,06 milliards d’euros avec un marché du Cognac solide (+0,7 %).

Notons que les Etats-Unis demeurent notre premier acheteur de vins et spiritueux, toujours suivis du Royaume Uni. Mais dans les deux cas, comme pour nos 8 principaux clients, les résultats sont en baisse. Un constat inquiétant.

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