Exportations de viande en Russie : l’UE cherche une solution rapide
Les ministres de l’Agriculture européens ont réaffirmé lundi à Bruxelles la nécessité de trouver une solution rapide avec Moscou sur les certificats sanitaires réclamés aux pays de l’UE par la Russie pour l’importation de viande sur son territoire. « Tous les Etats membres sont d’accord sur l’importance de résoudre le problème aussi vite que possible», a affirmé à l’issue de la réunion le ministre néerlandais Cees Veerman, dont le pays assure la présidence tournante de l’UE. Il a précisé que le chef de la diplomatie de La Haye, Bernard Bot, devait aborder le sujet jeudi avec les autorités russes et s’est dit lui-même prêt à se rendre fin août à Moscou avec le commissaire Byrne. « Des discussions entre experts et des réunions techniques auront lieu dans les prochaines semaines et continueront en août», a ajouté M. Veerman. « Entre temps, la présidence (de l’UE) écrira une lettre aux autorités russes pour souligner l’importance du problème».
Début juin, la Russie avait brusquement fermé ses frontières aux importations de viande de l’UE, en expliquant qu’elle n’acceptait plus les certificats sanitaires délivrés par les autorités nationales de chaque état membre de l’Union. A la place, elle réclamait un certificat communautaire, donc unique, pour toutes ses importations en provenance des pays de l’UE, une exigence jugée impossible à satisfaire par la Commission. Cette interdiction inattendue, qui avait déclenché la colère de Bruxelles, avait été levée quelques jours plus tard sans que ne soit toutefois résolu le problème sur le fond. Les deux parties se sont données jusqu’à la fin septembre pour trouver un compromis.
A noter. Le Comité permanent de la chaîne alimentaire et de la santé a voté le 15 juillet une mesure levant l’obligation de réaliser des analyses, pour déceler les nitrofuranes et leurs métabolites, sur 20% des lots de viande de volaille et préparations à base de volaille importées du Brésil.