Aller au contenu principal

Export : les bovins français séduisent les éleveurs marocains

L’offre génétique bovine française a été présentée la semaine dernière aux Marocains. Leurs besoins portent sur des animaux laitiers. Problème, notre production en vif est réduite.

Les Marocains sont restés sur leur faim, lors du colloque organisé par Interbev jeudi dernier à Cacablanca. Venus assister à une présentation de l’offre génétique bovine française, ils ont surtout pu constater un manque de disponibilité. Cette manifestation, soutenue par l’Ofival et la Mission économique de l’ambassade, intervient dans le cadre d’une relance de la production marocaine. Après quatre ans d’embargo lié à l’ESB, le pays renoue ses relations commerciales avec l’Hexagone.

Davantage d’offre dans deux ans

« La forte participation au colloque, avec plus de 150 personnes, montre l’intérêt porté au cheptel français, relate Nils Beaumond, responsable des affaires internationales à Interbev. Malheureusement, notre production est en baisse. Elle sera plus importante dans deux ans, grâce à une recapitalisation amorcée en femelles laitières et allaitantes». Au manque d’offre s’ajoutent des problèmes de prix et de normes de bien-être. Ceux-ci n’ont toutefois pas empêché un premier gros arrivage de bovins importés, fin avril. 282 génisses reproductrices prim’holstein ont débarqué en provenance de Sète. Les besoins du Maroc portent sur des bovins laitiers. « Quelques opérateurs manifestent un intérêt pour l’élevage allaitant, signale-t-il. Cela ne semble pas très logique, vu les conditions climatiques difficiles. De plus, les frontières ne sont rouvertes qu’aux reproductrices. Il faudrait autoriser les animaux maigres.»

La France est bien placée pour approvisionner ce marché. Contrairement au Canada, dont les tentatives ont été infructueuses, en raison de coûts trop élevés. L’Allemagne et les Pays-Bas ne sont pas encore concernés par la levée du blocus sanitaire, comme c’est le cas en Algérie et en Tunisie. Les laitières françaises, surtout les holstein et un peu les montbéliardes, ont donc leur chance. Au Maroc, les races dites améliorées ne représentent que 20 % du cheptel. L’élevage est dominé par de petites exploitations : plus de 80 % ont moins de 5 bêtes, moins de 5 hectares et même pas du tout de surface. De nombreux animaux errent encore au bord des routes.

Les plus lus

salle de traite en élevage laitier
Prix du lait : des tendances négatives venues d'Europe du Nord

Les prix du lait au producteur sont sous pression dans le nord de l’Europe, car les cotations des produits laitiers…

graphique de la cotation entrée abattoir du JB R
Le prix des taurillons R dépasse les 7 €/kg

Les prix des jeunes bovins français grimpent nettement depuis le mois d’août et dépassent un nouveau record historique, même s…

Dépalettiseur
Œufs : « Il manque 3 millions de poules », comment la filière s’adapte à la tension

La transition vers l’œuf alternatif est bien amorcée par l’amont de la filière œuf. Mais il faut plus de poules en code 2 ou 1…

Le poulet label Rouge Rungis
Poulet Label Rouge : « On a vraiment un problème de répartition de valeur »

Après plusieurs années de recul, l’horizon s’éclaircit pour les ventes de poulets entiers Label Rouge en grande distribution.…

Volaille : où l’Ukraine dirige-t-elle ses exportations en 2025 ?

En 2025 et 2026, la production de volailles en Ukraine devrait croître lentement, tout comme les exportations, selon les…

Le cours du porc à plérin sur un an
Le prix du porc sous les coûts de production en France

Le prix du porc se creuse à nouveau cette semaine, malgré les insistances des éleveurs de l’amont pour le stabiliser.…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio