Evialis tient à récompenser ses nouveaux actionnaires
Touché par la grippe aviaire, la météo très clémente de l’hiver dernier et la hausse des matières premières, le spécialiste de la nutrition animale Evialis vient d’annoncer un chiffre d’affaires annuel en baisse de 1,6 % et un résultat net consolidé à 3,9 millions d’euros, en recul de 50 % par rapport à l’année précédente (lire nos éditions précédentes). Cependant pour remercier les nouveaux actionnaires que compte le groupe, depuis la baisse de la part de BNP Paribas au capital voilà près d’un an, Evialis a décidé de proposer un dividende net de 0,90 à la prochaine assemblée générale. Soit quasiment le même que l’an passé (1 euro). « Ce dividende ne traduit pas l’évolution de notre résultat, mais notre situation financière est saine et solide. Nous avons de nouveaux actionnaires depuis un an qui ne nous ont pas lâchés. Nous avons voulu les récompenser », indiquait jeudi dernier Pierre Lefebvre, président directeur général d’Evialis. Le groupe, qui souhaite tripler sa capitalisation boursière d’ici à 2010, a tout intérêt à chouchouter ses actionnaires. Pour les convaincre d’investir, Evialis doit aussi tenir ses promesses inscrites dans le plan Cap 2010. Annoncé il y a deux ans, ce plan prévoit notamment une accélération de l’internationalisation du groupe. Jusqu’à présent, il a tenu ses promesses. Evialis a acquis en janvier 2007 Rossovit, un fabricant russe de prémix (8 000 tonnes). L’industriel a aussi annoncé la semaine passée la construction d’une nouvelle usine en Chine d’une capacité de 20 000 tonnes destinée à remplacer un outil obsolète. « Le groupe travaille à plusieurs autres opérations de croissance externe, visant prioritairement à asseoir son développement international et, ponctuellement, à consolider des positions existantes », précise Pierre Lefebvre. Les zones de prédilection sont l’Asie, l’Amérique latine et l’ex-bloc soviétique.
La bourse, elle, semble attentiste sur le titre. Le jour de l’annonce des résultats annuels, Evialis a reculé de 1,6 % pour remonter le lendemain de 2,4 %. Sur un an, le titre a perdu 10 %, passant de 40 à 36 euros.