Euralis progresse dans l’agroalimentaire
Le groupe coopératif Euralis a détaillé hier ses ambitions de développement dans le cadre de son plan stratégique à cinq ans, baptisé Cap 2012, lancé l’année dernière. Celui-ci doit amener le groupe implanté en Midi-Pyrénées et en Aquitaine, à atteindre, à cette échéance, un chiffre d’affaires de 1,4 milliard d’euros.
« Nos résultats sont en ligne avec cet objectif », s’est félicité hier le président de la coopérative, Christian Pèes. « Le chiffre d’affaires est passé en 2007 de 829 à 1026 millions d’euros, soit une progression de 23,7 % ».
Par ailleurs, le résultat s’est amélioré, à 8,1 million d’euros, ce qui permettra la redistribution aux adhérents de 1 million d’euros sous forme de rémunération du capital social et de ristournes. La conjoncture céréalière favorable a contribué à une bonne croissance interne du pôle « productions agricoles et distribution », l’une des quatre activités du groupe. Euralis a également bénéficié, dans ce secteur, de l’intégration d’une autre coop de collecte, Coopeval, qui assoit les positions d’Euralis dans le Sud-Ouest, et de l’intégration de Bartaliment (alimentation animale), se félicite Euralis.
Bientôt 100 % de Stalaven
Mais c’est l’agroalimentaire qui offre les perspectives de croissance les plus prometteuses. Stalaven, dont Euralis a pris la majorité en 2007 (50,3 %), doit être rachetée à terme en totalité, ont indiqué hier Michel Depierre, directeur général, et Renaud Lelarge, directeur général adjoint d’Euralis. Ce dernier a pris la tête d’un pôle traiteur créé à l’automne dernier pour veiller au développement de cette entreprise leader dans l’approvisionnement des commerces de proximité en salades et plats cuisinés et dont les usines sont situées dans… les Côtes d’Armor. Via des croissances externes notamment, Stalaven devrait atteindre dès 2008, 220 millions d’euros de CA annuel.
Le pôle gastronomie connaît également un fort développement (Euralis Gastronomie, leader mondial du foie gras, est détenu à 66 % par Euralis et 34 % par Gabriel Bonnin), grâce à la passe favorable du foie gras dont les marques Montfort et Rougié profitent également.
Les dirigeants d’Euralis ont minimisé hier l’impact négatif de l’alerte sanitaire et du rapatriement de produits à marque Montfort pendant la période des fêtes mais sans avancer de chiffres. Un audit et des modifications dans les machines et les process sont en cours.
Le pôle gastronomie devrait également bénéficier dans les années qui viennent du développement du foie gras à l’export. Tandis que l’activité au Canada (sociétés Palmex et Aurpal) connaît un développement « à deux chiffres, au moins », selon Renaud Lelarge, Euralis a annoncé hier l’acquisition (à 85 %) d’une exploitation produisant du foie gras en Chine, à Yangquing, au nord de Pékin pour environ 1 million d’euros. « Nous voulons prendre des positions pour profiter du développement à venir de ce marché », a-t-il expliqué. Ce marché est aujourd’hui d’environ 1000 tonnes (contre 20 000 t en France), mais en forte croissance auprès de la population chinoise aisée.