Essor mondial des indications géographiques
Du 20 au 22 mai, Bordeaux va se transformer en capitale mondiale de l’origine. À l’occasion du salon de l’agriculture Aquitaine, se tiendront les assises de l’origine et les assemblées générales d’OriGIn, réseau mondial d’indications géographiques, et de l’Arepo, association des régions européennes des produits d’origine. Ces évènements mettent en lumière l’essor international d’une notion inventée en 1935 par les Français et qui intéresse désormais la Chine, la Thaïlande, le Vietnam, le Brésil ou encore le Maroc. « Nos indications géographiques (IG) valent 54,3 milliards d’euros et représentent 15 % du total de nos exportations d’aliments et de boissons. Cela montre leur importance pour l’économie de l’Union européenne et la pertinence de nos efforts pour promouvoir et défendre ce dossier », lançait le commissaire Dacian Cioloş en mars. Une déclaration importante à l’heure où l’Europe ouvre des négociations bilatérales avec les États-Unis et le Canada, réputés plus soucieux de la défense des marques. Une meilleure reconnaissance des indications géographiques (IG) à travers le monde est un enjeu crucial pour les filières agroalimentaires, et ce d’autant plus que les produits sous IG sont valorisés en moyenne à un prix plus de deux fois supérieur à celui d’un produit classique. L’Italie semble l’avoir bien compris. Si l’on excepte les vins et spiritueux, elle devance largement la France dans le domaine des produits agroalimentaires d’origine.