Aller au contenu principal

Essais OGM : Biogemma prêt à jeter l’éponge en France

Excédé par les destructions successives des essais d’OGM plein champ, Biogemma décidera d’ici décembre de l’arrêt ou non des expérimentations en France.

L’orientation du projet de loi sur les OGM et sa date de promulgation vont décider de l’avenir des essais plein champ effectués par Biogemma, qui n’exclut pas de stopper ses expérimentations sur le sol national à partir de 2007. « La société s’interroge sur la poursuite de ces essais, mais il n’y a pas de décision formelle. En 2006, la situation a été catastrophique. Sur le peu d’essais opérés, presque tous ont été détruits par les faucheurs» explique Jean-Claude Guillon, directeur stratégie et Communication de Limagrain, actionnaire de Biogemma. « Si les conditions législatives ne sont pas là, cela marquera la fin des essais en France. La décision sera prise d’ici le mois de décembre » a t-il expliqué aux Marchés, en évoquant l’avenir du projet de loi sur les OGM, dont l’examen en première lecture par l’Assemblée nationale est constamment repoussé.

Compte tenu des prochaines échéances présidentielles, ce sujet sensible pourrait être remis à plus tard. Dans ce cas de figure, ou dans l’hypothèse d’un texte trop strict, Biogemma poursuivrait alors ses expérimentations à l’étranger. L’Inde, les Etats-Unis, l’Espagne ou la Chine sont les destinations évoquées par l’entreprise, qui sort d’un important plan social avec la fermeture de deux laboratoires, et le recentrage sur ceux de Clermont-Ferrand et Toulouse. Des dossiers ont été adressés aux élus et députés sur l’importance du texte, et sur « le retard pris par la France » dans le domaine des OGM. « Nous contribuerions à la tiers-mondisation du pays » analyse M. Guillon, dans le cas d’une délocalisation des centres de recherches hors des frontières.

Une situation que les actionnaires de Biogemma issus du monde agricole français (Limagrain, Euralis, RAGT, Unigrains et Sofiprotéol) ne verraient pas d’un très bon œil. La décision appartient en partie aux parlementaires, qui en votant rapidement le texte, permettraient également à la France d’échapper à l’astreinte journalière de 168 800 euros qui la menace pour non-transposition des directives européennes sur les OGM.

Rédaction Réussir

Les plus lus

transport terrestre animaux
Transport des porcs : une nouvelle loi qui pourrait coûter 107 millions d’euros à la filière

Une possible évolution de la législation du transport ne garantira pas forcément le bien-être des porcs. C’est ce que relève l…

Charcuterie
« Si on veut du porc français, il faut créer des élevages en France »

Les charcutiers sont frappés de plein fouet par la baisse de production porcine en France. Elle entraîne une hausse des…

« La France importe déjà du Mercosur pour 1,92 milliard d’euros de produits agricoles et agroalimentaires »

Ingénieur de recherche en économie de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (…

Nouveau record des prix du beurre : « Ça ne reflète pas le marché »

La cotation Atla du beurre cube a franchi un nouveau sommet historique sur la semaine 48, alors que la tendance de marché est…

représenant de l'UE et du mercosur
L’UE et le Mercosur signent l’accord, à quoi s’attendre pour l’agriculture ?

Après 25 ans de pourparlers, l’Union européenne et le Mercosur ont conclu un accord commercial, mais des voix s’élèvent déjà…

extrait de l'infographie sur les ventes d'alternatives végétales
Alternatives végétales à la viande et au lait : comment les ventes évoluent en 2024

Les ventes d’alternatives végétales à la viande, au lait, au fromage, à la crème et aux crèmes desserts ont plutôt résisté à l…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio