Espadon, marlin et siki déconseillés aux enfants et femmes enceintes
A la suite d'une saisine interministérielle, l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) vient de rendre un avis relatif à la consommation de certaines espèces de poissons prédateurs vis-à-vis du risque lié au méthylmercure. Sur la base de cet avis, les ministères de l'Agriculture, de l'Economie et de la Santé ont recommandé hier, dans un communiqué, « uniquement pour les femmes enceintes ou allaitantes, et pour les enfants de moins de trente mois : d'éviter la consommation d'espadon, de marlin et de siki». Cette recommandation s'explique par le fait que le système nerveux central du fœtus et de l'enfant en bas âge (jusqu'à 30 mois) présente une sensibilité particulière à l'action toxique du méthylmercure.
Les ministères conseillent à cette même population de « ne pas dépasser plus d'une portion par semaine (150g pour les femmes enceintes et allaitantes et 60g pour les enfants jusqu'à trente mois) de poisson prédateur sauvage, en plus des autres poissons consommés». En dehors de l'espadon, du marlin et du siki, parmi les poissons prédateurs, dont la liste sera disponible sur www.sante.gouv.fr , l'empereur, le thon, le sabre, la cardine, l'emissole, l'aiguillat et la roussette sont les espèces susceptibles d'avoir la contamination la plus élevée.
Par ailleurs, l'Afssa propose une étude prospective sur les espèces de requins susceptibles d'être consommées en France et la réalisation, le cas échéant, d'un plan de surveillance adapté.
Les ministères rappellent néanmoins que le poisson est un élément important d'un régime alimentaire équilibré et qu'en dehors de ces cas particuliers, sa consommation est largement conseillée. L'OMS recommande d'ailleurs une consommation diversifiée de poisson au moins deux fois par semaine.