ESB : bientôt le retour de la fraise de veau ?
L'Afssa vient de publier un avis du 17 juillet 2007 sur l'évolution possible des mesures destinées à protéger les consommateurs vis-à-vis du risque ESB. Un volet concerne l'allègement de la liste des matériels à risque spécifiés (MRS) « aux seuls tissus pour lesquels les niveaux les plus élevés d'infectiosité ont été démontrés ». Plusieurs produits bovins sont ainsi susceptibles d'être à nouveau autorisés pour l'alimentation humaine, dont l'intestin (hors iléon) et les graisses prélevées après fente des carcasses. Un autre volet vise un desserrement de la surveillance active pour les bêtes nées après le 1 er juillet 2001. L’agence propose une suppression à partir du 1 er janvier prochain des tests à l'abattoir pour les bovins de moins de 6,5 ans. Un avis salué par la FNICGV dans sa dernière circulaire. Selon la fédération, les abattoirs pourraient économiser 300 000 euros hebdomadaires en frais de tests ESB. L'autre point phare est un éventuel retour de la fraise de veau. Ajouté à la réhabilitation des graisses après fente, au relèvement du retrait de l'encéphale (à 24 mois) et de la colonne vertébrale (à 48 mois), cela représenterait un gain potentiel de 1 million d'euros par jour. Dans une réponse au député Jean Gaubert, le gouvernement rappelait en avril dernier que « la fraise de veau, qui correspond à la partie anatomique constituée par le duodénum, le jéjunum et l'iléon des veaux, ne peut être autorisée à la consommation humaine », du fait de la qualification en MRS de la totalité de l'intestin des bovins et du mésentère des bovins de tous âges. Depuis le début de l'année, six cas d'ESB ont été détectés, dont 2 à l'abattoir. L'Afssa estime « qu'en l'absence de cas détectés, on peut se fonder pour les années à venir sur un nombre maximal de bovins infectés de l'ordre de la vingtaine par an ».