Erstein consolide son activité raffinage
A 6,1 millions d’euros en 2003, la société alsacienne Erstein avait doublé son résultat 2002. En 2004, elle parvient à un excédent qui demeure confortable à 4,9 millions d’euros pour 90 millions d’euros de chiffre d’affaires.
La période 2002-2004 correspond également à la poursuite d’une stratégie de désendettement et de renforcement des fonds propres amorcés en 2000. Ces derniers sont désormais plus importants que les dettes. Sur un plan industriel, la sucrerie a obtenu son agrément IFS (International food standard). Elle est la première sucrerie dans ce cas en France. Elle a aussi porté de 30 000 à 40 000 tonnes la quantité de sucre raffiné dans ses installations en 2004. Et ce n’est sans doute pas fini. La capacité de cristallisation journalière qui détermine le potentiel de raffinage, doit encore être augmentée ces prochaines années.
Pour tenir son objectif, la sucrerie qui a produit 67 833 tonnes de sucre à partir des betteraves livrées par 570 planteurs, devra s’assurer en appoint d’un volume suffisant de matière première. La résiliation d’un contrat de fourniture de sucre de canne de la Réunion a été parée par des achats en Afrique, principalement du Mozambique.
Du côté de la Case aux épices, la filiale d’Erstein spécialisée dans le conditionnement de sauces et d’épices en dosettes, les nouvelles sont satisfaisantes. L’entreprise enregistre un résultat de 151 000 euros alors qu’elle pointait encore légèrement dans le rouge en 2003.
La perspective éthanol se dessine
Le printemps 2004 marquera le regroupement de toutes ses activités sur un seul site doté de 500 m2 de production et de 1 600 m2 de stockage supplémentaires. Pour leur part, les Sucreries et rhumeries de Marie-Galante (SRMG) où la participation d’Erstein est descendue sous les 50 % en 2003, affiche également un bénéfice de 116 000 euros, le premier depuis l’arrivée d’Erstein en Guadeloupe en 1996.
Pour les betteraviers alsaciens actionnaires de leur sucrerie, la perspective de pouvoir produire de l’éthanol se dessine. Leur sucrerie est prête à participer à l’un ou l’autre projet de distillerie coopérative. Les planteurs réclament une part du gâteau correspondant au pourcentage du quota national de sucre qu’ils détiennent, soit 1,5 %. A raison de 20 000 ha de betteraves éthanol supplémentaires, cela équivaudrait à 300 ha. Pour les betteraviers d’Erstein, une manière de prendre pied dans la production et… d’espérer mieux !