Equarrissage : les filières défendent leurs contrats
Les associations ATM (animaux trouvés morts), qui gèrent les cotisations (CVO) servant à payer les équarrisseurs, défendront lundi devant le juge des référés du TGI de Paris le bien-fondé des contrats de collecte signés avec les quatre sociétés d’équarrissage opérant en France. Elles s’opposeront à la société Sifdda (filiale de Saria France) qui conteste la perte d’un certain nombre de départements – celle-ci voit sa part de collecte diminuer de 56% à 49% du tonnage, selon le groupement de commandes des ATM. Ce dernier réaffirme avoir « respecté les règles de droit » dans les appels d’offre et les négociations ayant abouti à un nouveau partage du marché. Ces contrats aboutissent à une économie de 10% sur une prestation globale de 120 millions d’euros, ont fait savoir hier à la presse des porte-parole des ATM ruminants et porcs. Le groupement a aussi tenu compte des services offerts et « du maintien des outils », ont-ils souligné. Ils ont aussi réfuté les arguments de Sifdda selon lesquels le changement d’attribution de marché dans certains départements causerait des soucis sanitaires et des pertes d’emploi. En toile de fond de ce conflit, l’intérêt croissant à valoriser les déchets organiques, en tant que farines combustibles, méthane ou engrais. Yves Berger, dg d’Interbev, a témoigné que « les conditions économiques ont profondément changé », depuis le temps où il dirigeait l’Office de l’élevage et le service public de l’équarrissage.