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Equarrissage : le coup de colère de Spanghero

Le bouillant président de la Fédération nationale de l’industrie et du commerce en gros des viandes (FNICGV, industriels privés) a piqué une colère, mercredi dernier, lors de la conférence des présidents de l’interprofession bovine et ovine (interbev). L’objet de son courroux ? Le projet qu’aurait le gouvernement de maintenir la taxe d’abattage en 2005 et même de la majorer de 20 %.

Il y a un mois, le président de la Fédération a écrit au ministre de l’Agriculture pour l’alerter sur les conséquences d’une telle décision. « Je tiens à renouveler avec la plus grande fermeté notre opposition à une telle hausse », a-t-il expliqué à Dominique Bussereau. « Je vous rappelle que les montants répercutés à nos clients avec tant de mal et tant de réticences dans certains secteurs sont étalonnés sur les taux de base de la taxe 2004. Les marges de nos entreprises ont été écrasées en 2004 par la réforme du SPE mise en place par le gouvernement, comme l’indique l’observatoire de l’Ofival, au point de mettre en péril la pérennité de nombreuses PME », poursuit-il.

Réformer le SPE

Avant de menacer : « sans moyens réglementaires pour assurer la répercussion de ces charges supplémentaires à nos clients dans un climat de pression sur les prix, il conviendra de considérer que toute hausse de la taxe d’abattage sera désormais répercutée à nos fournisseurs d’animaux vivants. » Selon le rapport Ofival de gestion des entreprises de la filière viande de boucherie publié en octobre 2004, les abatteurs-découpeurs de bovins supportaient, en cumul à la fin juin 2004, une perte de -0,5 % de la production alors qu’ils obtenaient un bénéfice de +0,6 % sur la même période 2003.

« La colère commence à monter dans les rangs des entreprises, a expliqué hier M. Spanghero aux Marchés. On ne comprend ni pourquoi le gouvernement se refuse obstinément à réformer le financement du Service public de l’équarrissage ni pourquoi il s’entête à vouloir faire monter la pression fiscale. On voudrait favoriser nos entreprises concurrentes en Europe qu’on ne s’y prendrait pas autrement », explique Laurent Spanghero qui entend ainsi « jeter un pavé dans la mare. »

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