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Epis-Centre et Agralys créent un pôle de nutrition animale

L'éleveur Christophe Vuillot a remporté hier le grand prix d'honneur du concours de poulardes de Bresse organisé à Rungis (nos éditions précédentes). Le lot de quatre poulardes a été enlevé au prix de 62 euros le kilo lors d'une vente aux enchères. Une fête réussie pour les éleveurs qui entourent ici, de gauche à droite, Marc Spielrein (Semmaris), Marc Hervouet (Fenscopa), Arnaud Montebourg, député de la Bresse et du Val de Saône, Georges Blanc, restaurateur et président de l'interprofession de la volaille de Bresse. La célèbre volaille fête cette année les 50 ans de son AOC.
Les deux groupes coopératifs constitués autour des métiers du grain s'associent dans la transformation. Ils prévoient l'apport de la nutrition animale d'Agralys au pôle d'Epis-Centre.

Aux termes d’un accord conclu le 31 octobre dernier entre Epis-Centre et Agralys, la SA Thoreau, filiale de Thivat situé en périmètre beauceron et membre du pôle nutrition animale d’Epis-Centre, va constituer avec les usines d’Agralys un ensemble « nord » de 5 usines réparties dans le sud-ouest de la région parisienne. Celui-ci s’appellerait Agralys-Thoreau, précise Louis Thivat qui dirige le pôle nutrition animale d’Epis-Centre.

Epis-Centre, groupe coopératif basé à Bourges dans le Cher, au cœur du « Berry-Nivernais », étend ainsi considérablement son périmètre. Le nouveau pôle comprendra 11 sites répartis entre l’Auvergne, le Bassin parisien, la Bourgogne et le Limousin, produisant 650 000 tonnes au total d’aliments (dont 450 000 t d’Epis-Centre) pour volailles de chair et poules pondeuses (50 %), pour ruminants (30 %), pour porcs (12 %) et d’autres espèces comme le cheval et le lapin (8 %). Louis Thivat précise que cet ensemble ne nécessite aucune fermeture. En effet, les usines sont toutes en bon état et aux normes, espacées de telle sorte que « toute suppression entraînerait des surcoûts logistiques ».

L’ensemble « nord » comprend trois usines multi-espèces de 60 000 tonnes situées à Blois (Loir-et-Cher), Bonneval (Eure-et-Loir) et Ladon (celle de Thoreau dans le Loiret), deux usines de 40 000 tonnes près d’Orléans et à Limours (Yvelines) qui fournissent de gros élevages de ponte en plein air et biologique. La centralisation des services se fait en douceur depuis le début de l’année, dit en substance Louis Thivat. Mais la priorité économique est la réduction des coûts logistiques.

Le dirigeant insiste sur l’extension de la palette des filières animales couvertes par le groupe, notamment dans plusieurs activités avicoles : poulet, canard prêt à gaver, ponte.

De son côté, Agralys s’introduit dans les activités de transformation d’Epis-Centre en souscrivant à une augmentation de capital de la holding du groupe, Ariane. Agralys détiendrait ainsi de 12 à 15 % (de source Agra Presse confirmé auprès d’Agralys) du capital d’Ariane et un regard sur les activités de malterie, de nutrition animale, de meunerie et de trituration de graines oléagineuses d’Epis-Centre. Le chiffre d’affaires d’Ariane est de 350 millions d’euros, soit 31 % du CA du groupe. Mais le plus important aux yeux des dirigeants et adhérents coopérateurs est la contribution aux bénéfices. Ainsi, leur capacité d’autofinancement vient de dépasser en 2006-2007 celle des métiers du grain. Elles sont pour beaucoup dans l’augmentation de 23 % de la CAF du groupe à plus de 35 millions d’euros. La dernière campagne a nécessité beaucoup d’investissements dans la malterie (acquisition des 100 % de Boortmalt et d’une malterie en Hongrie) et dans l’usine d’éthanol de Lillebonne qui est entrée en fonction cet été. Un apport de capital est sans doute le bienvenu pour aller plus loin.

Enfin le partenariat avec Agralys ne s’arrête pas là. Il comprend la création d’une centrale d’achats à parts égales pour la production de céréales et d’une union de coopératives dans les approvisionnements des agriculteurs. Les deux groupes sont de taille égale dans les métiers du grain, Epis-Centre collectant 2 Mt et Agralys 2,1 Mt.

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