Aller au contenu principal

Épiphanie : la cerise confite sur le gâteau

Les producteurs de cerise d’industrie veulent étendre la tradition de la galette à la mode provençale.

La cerise confite de Provence fait parler d’elle pour les fêtes de fin d’année. L’objectif est de promouvoir et faire connaître auprès des boulangers pâtissiers le gâteau des rois aux cerises et fruits confits. « Nous avions appris que de nombreux boulangers pâtissiers souhaitaient, à l’occasion de l’Épiphanie, proposer une alternative à la galette à la frangipane devenue une fabrication quasi industrielle. Pour cette raison, nous avons décidé de leur proposer la recette traditionnelle de gâteaux des Rois, encore peu connue au-delà de la région, explique Martine Auguin, secrétaire générale de l’Anibi association nationale interprofessionnelle du bigarreau d'industrie.. Cette promotion a pris deux formes. Dans un premier temps, les boulangers pâtissiers ont été informés de cette opération via des insertions publicitaires en novembre et décembre dans le magazine « La Toque » distribué auprès de 40 000 professionnels. Du matériel de PLV et des recettes étaient également mises à leur disposition ».

Cette campagne sera relayée par une seconde vague « grand public ». Du 3 au 15 Janvier 2005, 588 messages radio de 20 secondes seront diffusés sur les ondes de 14 stations régionales de Radio France. « Nous allons bénéficier d’une excellente couverture médiatique, rajoute Martine Augin qui peut aider à faire redécouvrir les fruits confits de Provence et plus particulièrement la cerise. » Une cerise confite qui se trouve dans une situation paradoxale : « le marché des produits finis est en constante progression,constate Jean Pierre Cuxac, président de l’Anibi, alors que le verger français est en constante diminution. Nous avons perdu 1/3 des superficies en 15 ans et le renouvellement est insuffisant. A ce rythme, nous allons perdre encore 3 000 tonnes d’ici 2015, et si rien n’est fait dans l’urgence nous allons vers une situation irréversible ».

Une filière pugnace

L’enjeu principal est de garder les industriels sur place. « Si notre potentiel se réduit trop, les industriels n’auront aucun intérêt à rester dans cette zone de production. Pourtant, la cerise que nous leur fournissons les intéresse. Nous proposons des fruits de qualité, par rapport aux lots hétérogènes achetés à l’étranger, à des prix compétitifs grâce à la mécanisation de la récolte et une parfaite lisibilité de la filière du fait de notre organisation qui a amené à de nouveaux accords interprofessionnels. Mais nous devons rapidement redresser notre situation ».

Plusieurs pistes ont été évoquées pour accélérer la rénovation du verger. Il s’agit principalement de l’introduction de nouvelles variétés, voire des variétés de cerises de bouche qui pourraient s’adapter à la transformation, un étalement du calendrier de production et un dispersement géographique (78 % de la récolte nationale est réalisée en Vaucluse) pour réduire les risques d’incidents climatiques. De nouveaux enjeux pour une filière qui a déjà fait la démonstration de sa pugnacité.

Les plus lus

petit veau dans sa niche
Prix des petits veaux : après une courte baisse cet été, la tension revient

Les prix des petits veaux se sont tassés au mois d’août, tout en restant à des niveaux inédits pour la période. Mais la baisse…

bateau porte conteneur
Viande bovine : pourquoi les exportations australiennes battent des records début 2025

La hausse de la production australienne de viande bovine rencontre une demande mondiale particulièrement dynamique. Résultat,…

Le poulet label Rouge Rungis
Poulet Label Rouge : « On a vraiment un problème de répartition de valeur »

Après plusieurs années de recul, l’horizon s’éclaircit pour les ventes de poulets entiers Label Rouge en grande distribution.…

Volaille : où l’Ukraine dirige-t-elle ses exportations en 2025 ?

En 2025 et 2026, la production de volailles en Ukraine devrait croître lentement, tout comme les exportations, selon les…

les drapeaux de l'UE et du Mercosur côte à côte
Accord UE-Mercosur : qui se réjouit, qui se méfie, qui conteste ?

Alors que la Commission a donné le feu vert au processus de ratification au traité entre l’Union européenne et le Mercosur,…

viande de porc dans un abattoir russe. agroalimentaire.
Porc : en Chine, la Russie profite de la guerre commerciale

Depuis qu’elle a reçu l’agrément de Pékin, la Russie exporte activement viandes et abats de porc vers la Chine. Le pays…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio