Environnement : «le temps est à l’action»
        
      
      
      «Quelles que soient nos convictions, l’épuisement des énergies fossiles, l’épuisement des ressources naturelles, les changements climatiques sont des échéances incontournables qui imposeront des changements. [...] Le Grenelle de l’environnement ne sera pas un énième colloque pour constater l’urgence écologique et conclure qu’il faut agir. L’époque des colloques est derrière nous. Le temps est à l’action», a déclaré hier Nicolas Sarkozy devant une dizaine de représentants d’ONG écologistes (dont Greenpeace, France nature environnement, Fondation Nicolas Hulot, WWF) réunis à l’Elysée pour préparer la grande ouverture du chantier environnemental annoncée pour l’automne. Prévenir le changement climatique et ses conséquences, préserver la biodiversité et prévenir les conséquences des pollutions sur la santé seront les trois grands axes de travail. Concrètement le « Grenelle de l’environnement » devrait déboucher sur un contrat entre l’Etat, les collectivités territoriales, syndicats (dont ceux des agriculteurs et des pêcheurs), entreprises et associations d’une durée de cinq ans.
L’arme fiscale
Une dizaine de grands chantiers seront abordés. «Ce sera dur sur le nucléaire et sur l’agriculture en général, pas seulement sur les OGM mais sur l’ensemble des pesticides et des polluants», a hier estimé Daniel Richard du WWF à l’issue de la réunion.
Alain Juppé, à la tête du «Medad» (ministère de l’Ecologie, du développement et de l’aménagement durables), a déclaré dimanche soir lors de l’émission radio Grand Jury de RTL que pour mener à bien son action il aurait très certainement recours à l’arme fiscale ( «taxe pour celui qui pollue et détaxe pour ceux qui vont dans le bon sens»).
Sur les OGM, « mettre la France à l’écart de la recherche serait une faute, contre la santé et l’alimentation », a-t-il affirmé, précisant qu’il fallait maîtriser et contrôler cette recherche.
Alain Juppé a par ailleurs précisé que sa mission était transversale et qu’il aurait une responsabilité d’évaluation des politiques publiques à travers l’angle environnemental.
 
        
     
 
 
 
 
 
