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Entre le chaud et le froid

Le froid continue d’entretenir une tendance haussière sur les marchés et les vendeurs sont sur la réserve. Si le blé s’oriente fermement, le maïs bénéficie quant à lui des difficultés d’acheminement de l’offre ukrainienne.

Période du 30 janvier au 2 février. L’analyse par Arvalis, institut du végétal, des conséquences du froid sur les cultures céréalières françaises, bien que tentant de désamorcer les craintes, ne les écarte cependant pas complétement dans l’état actuel des choses, compte tenu de l’avancement de la végétation. Les espèces les plus menacées seraient les orges de printemps semées en automne et le blé dur, suivis par les orges d’hiver et les blés alternatifs. Le blé tendre d’hiver paraît, pour le moment, courir assez peu de risques. Mais plus on va vers l’est – Allemagne, Pologne, Russie et surtout Ukraine –, moins les informations sont rassurantes.

Regain d’intérêt pour l’orge fourragère

Le froid continue donc d’entretenir une tendance haussière qu’entérine le marché à terme européen, Euronext, tandis que le marché physique retrouve, pour le blé tendre standard rendu Rouen, les 210 euros, après une courte période de détente relative  en fin de semaine dernière. La prochaine récolte n’a rien à envier à l’ancienne dans l’orientation ferme des prix, à 200 euros rendu Rouen.  Les vendeurs sont sur la réserve, surveillant l’évolution des conditions climatiques. L’annonce par les autorités russes qu’une possible taxation des exportations  n’interviendrait pas avant avril, n’a pas bouleversé le marché qui avait intégré cette éventualité.
L’orge fourragère, qui avait un moment perdu de sa compétitivité en portuaire comme auprès des Fab en raison de son prix élevé, bénéficie d’un regain d’intérêt, son prix ayant décroché de celui du blé. Le maïs, soutenu sur les marchés à terme par les incertitudes de la récolte sud-américaine, bénéficie aussi  des difficultés d’acheminement de l’offre ukrainienne (ports bloqués par les glaces) et reconquiert l’intérêt des Fab, qui n’avait pas été aussi évident qu’on le prévoyait en début de campagne. Ainsi, pour les six premiers mois de la campagne en cours, les incorporations de maïs par l’industrie de l’alimentation animale a porté sur 1,5 Mt contre 1,49 pour la période correspondante de 2010-2011 ; le blé a profité d’un large recul de l’orge (0,7 Mt contre 1 Mt) avec 2,63 Mt contre 2,49 l’an dernier à la même période.

Confirmation de la hausse des surfaces céréalières

La  dernière note « Agreste » du ministère de l’Agriculture confirme la progression des semis céréaliers d’hiver pour la prochaine récolte. La surface céréalière totale  pour les semis d’hiver est augmentée de 30 000 hectares, à 7,063 millions d’hectares (Mha), soit 1,7 % de plus qu’en 2010-2011. Avec 5,054 Mha, le blé tendre progresserait de 1,1 %, mais de 3,3 % par rapport à la dernière moyenne quinquennale. La surface d’orge d’hiver, avec 1,1 Mha, poursuivrait la reprise constatée depuis deux ans tout en restant inférieure de 8,6 % à la moyenne quinquennale.

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