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Encore quelques traces de fermeté

La hausse des cours de ces dernières semaines sur le marché des céréales s’est dégonflée tout en laissant des traces de fermeté. Après les spéculations météorologiques, les marchés sont soumis aux aléas monétaires, avec la baisse de l’euro.

Période du 4 au 10 janvier. Les marchés céréaliers s’illustrent en ce début de mois par l’instabilité, voire la volatilité de leurs prix, que nous avons suivie durant toute la semaine dernière. La hausse des cours entamée  depuis la deuxième quinzaine de décembre et qui s’était poursuivie jusqu’aux premiers jours de janvier, avec un blé flirtant autour des 200 euros en rendu Rouen, s’est rapidement dégonflée la semaine dernière, mais elle laisse quand même des traces de fermeté. La cause principale de la hausse avait été la crainte de dégâts causés par La Niña sur les cultures sud-américaines. L’arrivée des précipitations sur les régions en cause a rafraîchi la fièvre, mais déjà on envisage le retour de la sécheresse, ce qui raidit à nouveau la tendance. Du nouveau rapport du département américain de l’Agriculture (USDA), à paraître ce jeudi, on espère une estimation objective des dégâts subis par ces cultures sud-américaines du fait de La Niña, mais qui menacerait aussi le continent nord-américain. À noter également la sécheresse qui touche le Maroc, alors que dans le Nord de l’Europe on commence à s’inquiéter de possibles arrivées de gelées tardives sur une végétation très avancée. En ce qui concerne la France, les producteurs ne se montrent pour l’instant pas très inquiets.

Faiblesse de l’euro

Outre les spéculations météorologiques, les marchés céréaliers restent soumis aux aléas financiers et surtout monétaires. Le choc de ces derniers jours aura été la baisse de l’euro, qui a retrouvé son plus bas niveau depuis seize mois, pour passer jusque sous la barre de 1,27 dollar. L’effet de compétitivité créé par ce recul de la monnaie européenne s’est notamment concrétisé par une nouvelle vente de 120 000 tonnes de blé français, en réponse à l’appel d’offres du GASC égyptien pour un montant de 240 000 tonnes, se révélant ainsi concurrentiel avec l’Ukraine et la Russie qui se sont partagé le reliquat. Si la faiblesse de l’euro persiste, les 8,6 millions de tonnes prévues pour les exportations vers les pays tiers seront réalisables compte tenu des quelque 5 millions de tonnes réalisées durant la première partie de la campagne. Durant la période des fêtes, les prises de certificats d’exportation de blé ont été logiquement modestes, de l’ordre de 136 450 tonnes dans l’ensemble de l’Union européenne pour la période du 21 au 27 décembre et les chargements symboliques (14 000 tonnes embarquées à Rouen du 3 au 6 janvier). Les prochains tirages de certificats seront instructifs.
La fermeté a concerné l’ensemble des céréales, le maïs bénéficiant de l’effet Niña, bien que les disponibilités françaises soient larges et que l’orge joue de sa rareté. Les marchés de gré à gré vont donc reprendre vie dans une ambiance de fermeté, même s’ils sont passés à côté de la période de forte hausse.

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