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Encore et toujours la volatilité

Les fondamentaux demeurent extrêmement solides mais les marchés sont volatils, sensibles aux évolutions du pétrole, des monnaies et plus globalement des aléas économiques ou politiques.

L’USDA a revu à la hausse les utilisations du soja nord américain ce qui a propulsé au plus haut depuis 9 mois les cours du soja. La campagne d’exportation se poursuit à un rythme record et la trituration nationale, bien qu’en repli par rapport à l’an passé affiche de meilleures performances de mois en mois. La demande en tourteaux comme en graines continue de supporter les cours du complexe soja sur le marché de Chicago. Un seul chiffre à retenir : après une réduction plus forte que ne l’anticipaient les analystes (- 545 Kt depuis la prévision de mai) le stock de report à fin août aux Etats-Unis est attendu à 2,995 Mt, soit moins de dix jours de consommation.

Trou d’air sur le soja

Aux tensions évidentes que génère cette situation s’ajoutent les craintes sur tout éventuel retard ou dégradation de la prochaine récolte ainsi que les mouvements importants opérés par les fonds d’investissements. Seul le cours de l’huile ne suit guère l’embellie malgré la hausse de 8 % du prix du baril de pétrole cette semaine.

Alors que ces fondamentaux porteurs ont été contrariés lundi par une hausse du dollar et une baisse du pétrole qui ont provoqué un véritable trou d'air sur le marché du soja, dès mardi les cours se redressaient marquant ainsi la confiance des opérateurs sur l'évolution du cour de cette matière première. Cette confiance est accompagnée d'une remontée du pétrole et le trou d'air est sans doute lié également de la part des opérateurs à une prise de bénéfices après une longue période de hausse.

Coté cultures, aux Etats-Unis, malgré des pluies persistantes ces dernières semaines, le secrétariat d’état à l’agriculture (USDA) constate dans son dernier relevé hebdomadaire que les semis de soja ont rattrapé leur retard et sont même en avance (87 % semés) sur l’an dernier à la même date, même s’ils restent en retard sur la moyenne des cinq dernières années (92 %).

Colza : prix sous pression

Alors que le soja du millésime 2008 est rare et plus cher que la récolte à venir, en France, la situation est inversée en colza. La nouvelle récolte est mieux cotée que l’ancienne. La collecte importante d’avril a permis de bien alimenter le marché et apporte une offre disponible en cette fin de campagne, mais la production de graines devrait être moindre en 2009 pour des besoins toujours en augmentation. Ainsi les prix pour des livraisons juin et en dégagement restent sous pression tandis que le marché paye de meilleures primes pour sécuriser des livraisons sur des périodes plus lointaines (octobre à juin). Avec un marché qui rémunère le stockage, un contrat soja en ébullition, des perspectives de production de colza en baisse à l’échelle française comme mondiale, à quelques semaines de la récolte les vendeurs semblent adopter une attitude prudente.

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