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En vain le Marché Commun...

Le Marché Commun du vin n’est plus, depuis hier à l’aube, parce que les fluctuations monétaires faussent la règle du jeu communautaire.

Après 21 heures de discussions ininterrompues, les ministres de l'Agriculture des « Neuf » se sont séparés mercredi à l’aube à Bruxelles sans avoir adopté de mesures pour assainir le marché européen du vin et en laissant la France se débrouiller seule pour enrayer l’afflux sur son marché de vins italiens à bas prix. À l’issue de ce débat sans résultats, la France a en effet invoqué la clause de sauvegarde prévue dans le règlement organisant le marché du vin pour annoncer qu’elle déciderait de freiner les importations de vin italien favorisées jusqu’à présent par la dépréciation de la lire italienne. Cette mesure de sauvegarde qui pourrait prendre la forme d’une taxe serait d’application jusqu’à la fin de l’année.

La plupart des délégations n’ont pas formulé d’objection contre cette décision et la Commission européenne elle-même, à laquelle la France devra demander une autorisation formelle, a annoncé qu’elle accepterait en principe une taxe allant jusqu’à 12 %.

Mais le ministre italien de l’Agriculture, M. Giovanni Marcora a vigoureusement critiqué la décision française qu’il a qualifiée d’illégale. De source proche de la délégation italienne, on indique que Rome utilisera tous les moyens de procédure pour s’y opposer. (…)

La perspective de ce débat financier a sans doute pesé sur l’affaire du vin, soulignent les milieux européens. Le ministre allemand, M. Joseph Erti, qui avait quitté ses collègues avant le débat de la séance de nuit pour participer à un débat budgétaire à Bonn, veille scrupuleusement à ne pas augmenter les dépenses de la politique agricole commune.

M. Christian Bonnet a lui-même noté que la prochaine session du conseil des « Neuf » serait alourdie de nombreux autres problèmes qui ne faciliteront par le règlement de la question du vin.

Rédaction Réussir

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