En difficulté, l’abattoir Pig-Aisne veut adopter le statut de Scop
Après sa mise en liquidation judiciaire le 27 décembre dernier, l’abattoir de porcs Pig-Aisne du Nouvion-en-Thiérache, dans l’Aisne, devrait poursuivre ses activités d’abattage. Sous statut SAS depuis près de six ans, il devrait se transformer en Scop (société coopérative de production). Le personnel de l’abattoir aurait investi une partie de ses primes de licenciement pour ce nouveau montage. Une réunion entre le personnel et la direction s’est tenue le 4 janvier pour évoquer toutes les possibilités. L’abattoir Pig-Aisne (12,3 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2011 et 25 salariés), racheté au groupe Arcadie Nord-Est par la Sica Porcs de l’Aisne le 1er avril 2007, devrait par contre stopper son atelier de découpe. Pig-Aisne reverrait également ses prestations d’abattage auprès de ses différents usagers, parmi lesquels : la Sica Porcs de l’Aisne, le groupement Monts de Flandre, JB Viande ou les Salaisons du Terroir de Villers-Bretonneux.
Ce nouveau montage tient également compte de l’arrivée de la coopérative Unéal (groupe Advitam) dans le capital de la Sica Porcs de l’Aisne en lieu et place de Glon-Sanders qui en possédait 30 %. Pig-Aisne devrait ainsi abattre tout ou partie des porcs des éleveurs du groupement Suidéal d’ Unéal. La Sica Porcs de l’Aisne a été créée en 1985 par 120 éleveurs de porcs qui produisaient à l’époque quelque 127 000 animaux par an et détenaient 70 % des parts de la Sica aux côtés de Glon-Sanders. L’entrée d’Unéal va permettre au groupe Advitam d’accroître son tonnage de Fab mais devrait également modifier la carte des abattoirs porcs au nord de Paris, où domine l’usine Bigard de Saint-Pol-sur-Ternoise (62).
Le schéma actuel avait d’ailleurs failli aboutir en 2007 quand ABS et Suidéal, les deux groupements porcs concurrents du Nord-Pas de Calais, avaient failli fusionner dans Elenor… avant de se séparer quelques mois plus tard et de reprendre leur autonomie respective.