En bonne forme, le cognac se restructure
Malgré une récolte 2007 considérée comme très médiocre par les spécialistes, le cognac affiche en ce début d’année une belle santé, confirmée par d’importants mouvements structurels et des ventes toujours à la hausse. Côté vendange, le bureau national interprofessionnel du Cognac publie des chiffres au plus bas depuis 1998 à 6,279 Mhl de vins blancs récoltés, alors que la moyenne annuelle depuis dix ans est estimée à 8,7 Mhl.
Le taux d’alcool est plus élevé que d’habitude (10,25°) mais les rendements sont moindres à 85,80 hl/ha. Soit au final une production d’alcool pur d’environ 638 000 hl, ramenée après traitement à 602 000 hl face à un marché en croissance exponentielle (+27% sur un an). Cet alcool n’étant pas encore du cognac commercialisable, le négoce vit sur ses résultats précédents, fort des bonnes récoltes des années passées, et d’une demande internationale renforcée. Pour peser un peu plus sur les marchés, onze des grandes maisons viennent de se regrouper au sein d’une union rassemblant les leaders (Hennessy, Martell) et les plus modestes (Gourmel, Gauthier-Frapin) sous la présidence de Jean-Marc Olivier, pdg de Courvoisier.
Oreco s’agrandit
L’objectif affiché de cette union : défendre les intérêts communs et préserver une identité qui reste l’un des soucis majeurs du BNIC. Ce dernier lance d’ailleurs une double étude pour 2008, afin d’évaluer les besoins en eaux-de-vie des négociants, et les moyens existants pour y répondre. Parallèlement à ces mouvements, Oreco, société gérant plus de 12 % du stock total du cognac, investit 10 M Eur afin d’accroître ses capacités de stockage de 100 000 hl, dépassées par des volumes augmentés de 30 % depuis trois ans. Elle va construire d’ici 2011 cinq nouveaux chais sur son site de Merpins capables d’accueillir plus de 10 % de la production totale d’alcool pur de l’aire Cognac. Les travaux devraient commencer en fin d’année, pour cette entreprise générant un CA de 12 M Eur (soit +20% en un an).