Emmanuel Macron
« Je me réjouis de la nomination d'Emmanuel Macron fin connaisseur du mouvement de coopératives agricoles et du secteur de l'agroalimentaire », postait Philippe Mangin dès le 26 août sur Twitter. Le président de Coop de France confie connaître le nouveau ministre de l'Économie depuis ses années Rothschild où « il a défendu pas mal de dossiers d'investissement dans la coopération ». Xavier Beulin, président de la FNSEA, qui l'a côtoyé à l'occasion de la commission Attali en 2007, dont il était rapporteur adjoint (aux côtés de Philippe Tillous-Borde, conseiller du président de Sofipro-téol) dit apprécier « l'efficacité » de cette « tête bien faite ». À 36 ans, Emmanuel Macron présente aussi l'avantage d'avoir toute la confiance de François Hollande, qu'il a soutenu dès 2011 avant de devenir le secrétaire général adjoint de l'Élysée en 2012. Diplômé en philosophie et issu de la promotion Léopold Senghor de l'Ena, cet Amiénois débute sa carrière comme inspecteur des finances avant de prendre le costume de banquier d'affaires puis associé-gérant à la banque Rothschild & Cie. II y pilote le rachat par Nestlé de Pfizer Nutrition pour 9 milliards de dollars. Pianiste émérite, il est marié depuis 2007 à Brigitte Trogneux, de 20 ans son aînée et issue d'une célèbre famille de chocolatiers amiénois. Encensé par la presse, le nouveau patron de Bercy a demandé d'être « jugé sur les actes » lors de la passation des pouvoirs, déclarant devant Arnaud Montebourg qu'il poursuivrait « le redressement productif de la France »