Elevage : déception sur les contrats de projets
L’Office de l’Élevage a adopté son budget pour l’année 2007, lors d’un conseil de direction plénier hier. Sur 25 membres, une majorité s’est abstenue, 8 ont voté pour et la Confédération paysanne s’est prononcée contre. La baisse de dotation globale ne constitue pas une surprise (lire LM du 16/11). Celle des contrats de projet en est une bien mauvaise. Leur budget devait dépasser les 20 millions d’euros, d’après les lignes dévoilées au Conseil supérieur d’orientation (CSO) du 6 novembre. Cela représente grosso modo une amputation de moitié. Après remontées des préfets, l’enveloppe est encore rabotée à 17,9 millions d’euros. « L’élevage est victime d’une situation conjoncturelle pas trop défavorable, notamment par rapport à la viticulture ou aux fruits et légumes », a commenté le directeur Yves Berger, à sa sortie du conseil.
Les débats d’hier ont d’abord tourné autour du quatrième modificatif de l’état prévisionnel des ressources et dépenses de l’office. Il a été adopté, avec un vote favorable d’une majorité des représentants agricoles. Concernant le budget prévisionnel de 2007, le ministère du Budget s’est abstenu, en invoquant les mêmes motifs que pour Viniflhor et Odéadom. Aucun chiffrage n’est établi sur la réserve de précaution. D’après la loi de finances, son montant représente 5 % des crédits de fonctionnement et d’intervention. Reste à le définir office par office. Par ailleurs, le budget 2007 prévoit une enveloppe de 3 millions d’euros pour le Plan Bâtiment Porc. L’aide au porc de montagne est maintenue.
Le conseil de direction a aussi été l’occasion de faire un tour d’actualité. A propos de la fièvre catarrhale ovine (FCO), le ministère de l’Agriculture a précisé que des aides restaient à l’étude. Fixer les montants d’indemnisation n’est pas simple, car la situation des éleveurs est diverse. Une analyse au cas par cas semble nécessaire. Une autre difficulté consiste à faire jouer les aides de l’UE. « L’exemple de la grippe aviaire a montré toute la complexité à faire passer des dispositifs franco-français dans le moule communautaire », a souligné Yves Berger devant la presse. Sur la durée de la crise FCO, les mentalités des professionnels semblent évoluer. « Personne n’ose crier victoire, avec l’arrivé de l’hiver, a-t-il précisé. La problématique apparaît durable. »