Elections
Les « candidats à la candidature » présidentielle ont brillé par leur absence au salon Space qui s’est achevé vendredi à Rennes. Jean-Michel Lemétayer n’y est pas pour rien. La veille de l’inauguration, le président du Space, qui est aussi celui de la FNSEA, avait laissé entendre qu’il souhaitait que le salon des éleveurs conserve son caractère professionnel et ne soit pas perturbé par le défilé des prétendants à l’investiture PS ou UMP, qui se réservent sans doute pour le SIA. Cela n’a pas empêché les premiers candidats déclarés, comme Philippe de Villiers et Jean-Marie Le Pen ou éventuels comme Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy à poser quelques jalons en direction de l’électorat agricole lors des meetings de rentrée. Le 8 septembre, le ministre de l’Intérieur s’est même fendu d’une intervention en forme de déclaration d’amour aux Jeunes agriculteurs lors de la finale du concours de labour (Les Marchés d’hier), pour une fois passée presque inaperçue. Elle vaut son pesant d’opportunisme politique, mais confirme que le vote rural fait encore l’objet de vives convoitises, ce qui est rassurant. En l’absence des poids lourds de la campagne, Dominique Bussereau, et à travers lui le gouvernement qu’il représente, ont incontestablement gagné des points en répondant favorablement à la plupart des revendications agricoles du moment, de la défiscalisation des carburants aux aides directes à la profession avicole. Ce faisant, le ministre de l’Agriculture a aussi conforté la méthode du syndicalisme majoritaire en vue d’une autre campagne, celle des Chambres d’Agriculture, en janvier prochain. Le président Lemétayer a d’ores et déjà fixé son objectif : passer la barre des 50 %. Un score qui en fait rêver d’autres…