Aller au contenu principal

#Egalim : volte-face de Leclerc

Jeudi 9 novembre au soir, Michel-Édouard Leclerc déclarait encore à la galerie Livinec à Paris, invité par Paris Breizh Media, « je ne suis pas là pour servir de caution à une hausse des prix ». Visiblement très en colère (selon Ouest-France), il s’offusquait des pressions exercées sur lui par Stéphane Travert, ministre de l’Agriculture. Ce dernier ayant osé l’appeler alors qu’il visitait l’usine Hénaff et même annuler une visite avec Agnès Buzyn dans le supermarché E.Leclerc de Templeuve, le 10 novembre, sur le thème de l’alimentation saine pour se rendre dans la plus inoffensive Boîte à champignons de Saint-Nom-la-Bretèche. Le lendemain, brusque changement de ton sur son blog. Finalement, après avoir consulté ses centres E.Leclerc, le distributeur annonce que l’enseigne est prête à signer la version 28 de la charte d’engagements « pour une relance de la création de valeur et pour son équitable répartition au sein des filières agroalimentaires françaises » en apportant juste quelques points d’éclaircissement. Après avoir estimé que la méthode adoptée à l’issue de la première étape des états généraux de l’alimentation ne résoudra pas le problème des agriculteurs, « l’idée est de mieux rémunérer le producteur, je trouve que c’est une bonne idée, on n’est pas obligé d’opposer l’intérêt des consommateurs et l’intérêt des producteurs », déclare-t-il avant d'enjoindre l'acte à la parole le 14 novembre rue de Varenne ! Étrange… Celui qui affirme n’avoir obtenu le texte de la charte que mardi 7 novembre, y a-t-il trouvé des points positifs  ? Comme « une meilleure transparence » au niveau des relations commerciales, ou la « répercussion à chaque maillon de la filière de la fluctuation dûment constatée des prix des produits bruts » (aussi bien à la hausse qu’à la baisse). Certes, la distribution va devoir « prendre en compte les règles à venir en matière de seuil de revente à perte et de promotions », des règles que le gouvernement n’a même pas encore définies. Mais, vous, industriels, allez devoir vous mettre encore davantage à nu lors de ces négociations commerciales 2018 face aux distributeurs !

Les plus lus

transport terrestre animaux
Transport des porcs : une nouvelle loi qui pourrait coûter 107 millions d’euros à la filière

Une possible évolution de la législation du transport ne garantira pas forcément le bien-être des porcs. C’est ce que relève l…

Charcuterie
« Si on veut du porc français, il faut créer des élevages en France »

Les charcutiers sont frappés de plein fouet par la baisse de production porcine en France. Elle entraîne une hausse des…

« La France importe déjà du Mercosur pour 1,92 milliard d’euros de produits agricoles et agroalimentaires »

Ingénieur de recherche en économie de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (…

Nouveau record des prix du beurre : « Ça ne reflète pas le marché »

La cotation Atla du beurre cube a franchi un nouveau sommet historique sur la semaine 48, alors que la tendance de marché est…

représenant de l'UE et du mercosur
L’UE et le Mercosur signent l’accord, à quoi s’attendre pour l’agriculture ?

Après 25 ans de pourparlers, l’Union européenne et le Mercosur ont conclu un accord commercial, mais des voix s’élèvent déjà…

extrait de l'infographie sur les ventes d'alternatives végétales
Alternatives végétales à la viande et au lait : comment les ventes évoluent en 2024

Les ventes d’alternatives végétales à la viande, au lait, au fromage, à la crème et aux crèmes desserts ont plutôt résisté à l…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio