Effritement des cours des céréales françaises
La baisse des cours des céréales, compte tenu de l’offre abondante, a fait revenir les acheteurs mondiaux, avec des chargements observés en orge vers l’Arabie saoudite.
Du 29 novembre au 6 décembre. Les céréales françaises ont déjoué les pronostics de raffermissement du marché attendu dans l’hypothèse de la démission du président du Conseil italien, Matteo Renzi. Les courtiers attendaient un recul de l’euro qui aurait renforcé la compétitivité des productions européennes sur le marché mondial des céréales.
Les cours du blé tendre français se sont repliés sur Euronext et sur le marché physique, en raison de l’offre mondiale abondante et de la forte concurrence entre les principaux exportateurs mondiaux. Si la hausse du pétrole a pu soutenir les cours, les volumes de la campagne 2016-2017 restent importants et vont s’alourdir compte tenu des dernières estimations corrigées à la hausse des productions de l’hémisphère Sud. Ainsi, la nouvelle estimation de récolte australienne en blé a pu contribuer à affaiblir les cours, l’institut de statistiques agricoles australien attendant une récolte de blé d’hiver plus importante à 32,6 millions de tonnes (Mt). En Ukraine, le ministère de l’Agriculture a revu ses prévisions à la hausse à 64,2 Mt de céréales, dont 26,1 Mt en blé.
Selon le dernier bulletin Céré’Obs de FranceAgriMer, les semis de blé tendre d’hiver français ont progressé de 98 % à 99 % avec des conditions de culture bonnes à très bonnes à 94 %. Sur le marché mondial, l’appel d’offres égyptien s’est soldé par l’achat de 240 000 t de blé russe à 189 $/t Fob. La Tunisie recherchait 109 000 t de blé meunier. Sur la France, du blé tendre fourrager est en provenance des pays baltes.
En blé dur, les cours stagnent, avec toujours des acheteurs aux abonnés absents en zone portuaire. L’Algérie s’est procuré 120 000 à 150 000 t de blé dur d’origine canadienne à des prix compris entre 310 et 315 $/t Caf, ce qui a démoralisé les vendeurs français.
Arrivée de maïs roumain en Bretagne
En maïs, les prix hexagonaux se sont effrités sur la semaine, alors qu’est annoncée l’arrivée de maïs roumain sur la Bretagne en décembre. Pour rappel, le CIC a prévu une récolte de maïs européenne à 59,5 Mt contre 58,2 Mt l’an dernier.
Céré’Obs note que la récolte française s’achève avec 99 % des surfaces récoltées et des conditions de culture bonnes à très bonnes pour 53 % d’entre elles. L’USDA a annoncé que les agriculteurs américains devraient planter moins de maïs au profit du soja en 2017, tandis que plus à l’est, la récolte ukrainienne progresse à 26,1 Mt selon le ministère de l’Agriculture à Kiev et atteint 9,5 Mt d’orge.
L’orge fourragère affiche des prix en retrait, dans une moindre mesure que le blé tendre.