Aller au contenu principal

[Edito] Pourquoi un tel entêtement ?

« Nous savons qu’il y a un problème avec les produits festifs ou achetés de manière impulsive, comme le foie gras, mais la loi Egalim prévoit deux ans d’expérimentation et on ira au bout. » Voilà en substance ce que Didier Guillaume martèle quand on lui parle d’amender ce texte, dont il n’est pas l’auteur et qu’il a même déjà critiqué. On comprend qu’il défend là la position du gouvernement. Pourtant, l’encadrement de la promotion en volume (à 25 % au maximum) pèse sur nombre de PME et risque d’avoir des conséquences graves pour certaines d’entre elles. Selon Daniel Gremillet, président du groupe de suivi de la loi Egalim au Sénat et auteur d’une proposition de loi visant à corriger la loi Egalim, « certaines entreprises ont déjà fait état de recul de leur activité de 30 ou 40 %, dans la conserverie par exemple », du fait des restrictions autour de la promotion. L’interprofession du foie gras fait pour sa part état d’une baisse de volume qui pourrait atteindre les 15 % sur la période des fêtes de fin d’année. « Il faut agir vite et ne pas attendre la fin de l’expérimentation pour modifier la loi qui a entraîné plusieurs effets pervers au détriment des PME françaises ancrées dans les territoires, et alors que certaines d’entre elles sont en train de couler ! », implore Dominique Amirault, président de la Feef. En vain ! Le gouvernement répond inexorablement « attendons ! », et « laissons la DGCCRF accorder des dérogations au cas par cas en fonction de la situation des PME ». Aux entreprises d’écrire à la DGCCRF et de prouver que l’encadrement des promotions pénalise fortement leur situation financière. « Pour information Didier Guillaume, certaines PME n’ont surtout pas les moyens d’attendre », interpellait cette semaine un patron d’entreprise spécialisée dans les produits apéritifs sur les réseaux sociaux. Ces dérogations biaiseront de toute façon l’expérimentation sur la loi Egalim, alors pourquoi ne pas assouplir tout de suite la loi et donner un contour juridique fiable à ces exceptions ? Pourquoi s’enliser avec un tel entêtement ?

Les plus lus

au premier plan, tête de boeuf, dans un marché aux bestiaux
DNC : quel impact sur les prix des broutards, petits veaux, jeunes bovins et vaches ?

Alors que le marché des bovins dans son ensemble était dans une conjoncture très favorable et rarement vue, la dermatose…

Poulets standard européen
Poulet : plus de 300 €/100 kg, le marché européen s’emballe

Les prix européens du poulet s’envolent, car la production progresse moins vite que la consommation. Si l’Ukraine est un peu…

 Emmanuel Bernard, président de la section bovine d’interbev
Sommet de l’élevage 2025 : « La première chose à faire, c’est de faire naître les veaux ! » pour Emmanuel Bernard, Interbev bovins

Alors que le Sommet de l’élevage commence, Emmanuel Bernard, éleveur bovin et président d’Interbev bovin revient pour Les…

Porc : « le choix de la Chine de cibler l’agriculture européenne n’est pas anodin »

Les Marchés ont échangé avec Simon Lacoume, économiste sectoriel chez Coface, expert mondial en assurance-crédit, pour…

Poules standard dans un poulailler automatisé
Le Sud-Ouest se tourne vers le poulet standard pour concurrencer les importations

La France reste confrontée à la hausse des importations de poulets standards, qui représentent désormais un poulet sur deux.…

personnes sur une scène
Culture Viande : « Sans abattoir ni ateliers, il n’y a pas de valorisation de la production française »

Lors du congrès annuel de Culture viande, les industriels ont pointé leurs intérêts convergents avec ceux de l’élevage, en…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio