Aller au contenu principal

[Edito] Le repas à la française s’effrite

Il n’y a pas encore péril en la demeure : en France, nous consacrons plus de 80 % de nos prises alimentaires à domicile au trio petit-déjeuner-déjeuner-dîner. Pour autant, en 5 ans, le nombre d’occasions de consommer à domicile a reculé de 2 % quand les pauses de grignotage progressaient de 0,5 %, selon une récente enquête Kantar – panel food usage Worldpanel 2019. Pause du matin, de l’après-midi, du soir, grignotages à emporter… La fragmentation de l’alimentation s’observe aussi en France, pays dont le repas est pourtant inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. Et ce repas français n’est plus à la hauteur de sa réputation. Finis les repas avec entrée, plat, fromage et dessert, notamment chez les jeunes générations, souligne Kantar. Le nombre de plats par repas est aujourd’hui en moyenne de 2,3 en France pour les déjeuners et diners (en baisse de 6 % sur cinq ans), certes encore loin du Brésil et du Royaume-Uni (à égalité à 1,3). Les modes de vie évoluent, qu’on le veuille ou non, et ce serait un raccourci de dire que les Français s’américanisent. « Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, l’augmentation des pauses ne se fait pas aux dépens des valeurs nutritionnelles!» indique le panéliste, soulignant, «si les pauses restent sous le signe du plaisir, elles sont aussi plus saines et laissent la part de plus en plus belle aux catégories naturelles et moins riches nutritionnellement ». Côté boissons, les eaux sont plébiscitées et côté aliments, les fruits frais, si l’on en croit l’enquête Kantar. Pour des raisons de gain de temps, mais aussi face à une perte de savoir-faire culinaire, l’ère du « prêt à » s’installe aussi peu à peu, sans pour autant laisser place à la « junk food ». Le panéliste évoque l’émergence au sein de foyers français des paniers à domicile comme Quitoque, Frichti ou Seazon. De nouvelles tendances à prendre en compte pour les industries agroalimentaires qui souhaitent notamment toucher les nouvelles générations.

Les plus lus

Poulets standard européen
Poulet : plus de 300 €/100 kg, le marché européen s’emballe

Les prix européens du poulet s’envolent, car la production progresse moins vite que la consommation. Si l’Ukraine est un peu…

au premier plan, tête de boeuf, dans un marché aux bestiaux
DNC : quel impact sur les prix des broutards, petits veaux, jeunes bovins et vaches ?

Alors que le marché des bovins dans son ensemble était dans une conjoncture très favorable et rarement vue, la dermatose…

salle de traite en élevage laitier
Prix du lait : des tendances négatives venues d'Europe du Nord

Les prix du lait au producteur sont sous pression dans le nord de l’Europe, car les cotations des produits laitiers…

 Emmanuel Bernard, président de la section bovine d’interbev
Sommet de l’élevage 2025 : « La première chose à faire, c’est de faire naître les veaux ! » pour Emmanuel Bernard, Interbev bovins

Alors que le Sommet de l’élevage commence, Emmanuel Bernard, éleveur bovin et président d’Interbev bovin revient pour Les…

Porc : « le choix de la Chine de cibler l’agriculture européenne n’est pas anodin »

Les Marchés ont échangé avec Simon Lacoume, économiste sectoriel chez Coface, expert mondial en assurance-crédit, pour…

graphique de la cotation entrée abattoir du JB R
Le prix des taurillons R dépasse les 7 €/kg

Les prix des jeunes bovins français grimpent nettement depuis le mois d’août et dépassent un nouveau record historique, même s…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio