Écotaxe : « Une véritable remise à plat est nécessaire »
Emmanuel Ramfel, chargé de mission supply chain de Coop de France.
Les Marchés Hebdo : Les coopératives sont-elles prêtes pour l'expérimentation du « péage de transit » ? Emmanuel Ramfel : Économiquement, juridiquement ou techniquement, les conditions d'une expérimentation du péage de transit à partir du 1er octobre ne sont clairement pas réunies. Les coopératives ne peuvent pas s'engager sans visibilité.
LMH : Cette nouvelle version de l'écotaxe vous semble-t-elle plus acceptable ?
E. R. : L'annonce d'un autre report, au mieux à la fin du printemps, démontre que ce nouveau dispositif conserve son principal critère : la complexité. Nous sommes convaincus qu'une véritable remise à plat est nécessaire et que celle-ci devra être simple, juste et dédiée. Le manque de fléchage pour financer les infrastructures dédiées au transport de marchandises rend difficile son acceptabilité par les coopératives.
LMH : Que savez-vous du projet d'établir une majoration forfaitaire par département ou zones d'emplois ?
E. R. : Cette majoration pourrait passer d'une approche régionale à 22 taux et un taux national, à un maillage par « bassins d'emploi » (dépassant les 80 000 possibilités de taux) bien plus complexe à mettre en place. Cette proposition ne va pas dans le sens d'une simplification administrative attendue par les entreprises.