Échos de la grippe aviaire
• Le Synalaf craint de ne pas se retrouver dans le « comité qualité » de l'actuel projet d'interprofession avicole. A la journée d'information Itavi-Synalaf de jeudi dernier à Angers, son président Eric Cachan a rappelé sa conviction qu'un tel comité, s'il doit se constituer, devra s'appuyer sur le Synalaf. L'enjeu est la représentation des groupements de qualité dans la structure, qui a décidément bien du mal à se mettre en place. Eric Cachan s'est ouvert au public de sa préférence pour une convention avec l'interprofession à l'instar de Fil Rouge avec Interbev.
• Lors de la même journée, Yves de la Fouchardière, directeur du Syvol (volailles de Loué), a demandé si les négociations d'aides pour la filière avicole fragilisée n'offraient pas l'occasion de « reparler de restructuration » et exprimé son scepticisme quant à un « saupoudrage inefficace ». Des propos diversement appréciés chez les producteurs. Le vice-président du Synalaf Hubert Garaud a répondu que la priorité était la relance de la consommation et la survie des entreprises.
• Les crises agricoles se suivent et se ressemblent, et les fautifs, c'est bien connu, sont toujours les mêmes : « les médias, qui déforment la réalité et aiment le catastrophisme ». En période de crise, il y a toujours quelqu'un, dans les réunions d'agriculteurs -comme vendredi dernier, à l'AG d'Avigers (volailles du Gers, lire page 3)- pour rappeler cette « vérité fondamentale ». Les responsables de la filière ont tout de même reconnu que, pour la grippe aviaire, quotidiens régionaux et présentateurs de JT ( merci Jean-Pierre Pernaut !) avaient, à plusieurs reprises, engagé lecteurs et téléspectateurs à manger du poulet, expliquant qu'il n'y avait aucun danger. Une bonne résolution parfois difficile à appliquer, les rayons « poulet » des supermarchés étant souvent un peu vides...