Échos de campagne
• Le débat sur l’avenir de l’agriculture française s’accélère, à six mois de l’élection présidentielle. Les « petits » candidats s’y mettent aussi, comme Nicolas Dupont Aignan, qui présentera sa candidature aux suffrages de l’UMP en janvier. Son mouvement Debout la République organise une rencontre sur le thème du « défi du monde rural », le jeudi 23 novembre à l’Assemblée nationale. Invités de marque de ce mouvement « néogaulliste », François Guillaume, l’ancien ministre de l’Agriculture, Philippe Meurs (président des JA), André Thévenot (président de la fédération nationale des Safer), parmi des députés et des maires de communes rurales.
• A droite toujours, le mouvement Alternative libérale nous a écrit il y a quelques jours pour nous… féliciter d’un éditorial portant sur les prises de position de Nicolas Hulot (on ne sait pas trop comment le prendre !). Son candidat déclaré à l’élection présidentielle, Édouard Fillias, 27 ans, a un programme détaillé sur l’agriculture, fait de transfert de diminution des crédits Pac et de libéralisation de l’agriculture, nous précise sa responsable programme environnement, Christiane Chavane. Il lui reste à obtenir les 500 précieuses signatures, ce qui n’est pas gagné.
• Du côté de la FNSEA, on s’active aussi pour faire entendre les revendications du syndicalisme majoritaire, à commencer par la diminution des charges pesant sur le travail. Jean-Michel Lemétayer présidera ainsi un colloque à Paris (Maison du sport français) ce jeudi 23 novembre sur le thème « le coût du travail : un handicap pour l’agriculture ». Un colloque placé sous le signe du sérieux et de la crédibilité économique. Universitaires, économistes, syndicalistes, attachés agricoles, etc. débattront lors de deux tables rondes de la « réglementation du travail » et de la « baisse des cotisations sociales ». Une manière d’imposer l’idée qu’une réforme en la matière est devenue indispensable.
• Du côté des agents du ministère, on relance également la mobilisation. Les représentants du Sygma/FSU, syndicat général du ministère de l’Agriculture pointeront du doigt la semaine prochaine, à l’occasion d’une conférence de presse, les conséquences du « désengagement » des services de l’État dans le domaine des contrôles sanitaires. Sygma/FSU dénonce le retrait des agents des services vétérinaires dans le domaine des tests ESB, mais aussi la réduction de l’implication de l’État en ce qui concerne l’inspection des engins frigorifiques, les transactions commerciales et la santé animale.