EADGENE cimente la recherche génomique européenne
Les réseaux de recherche se multiplient en Europe. Le dernier en date est EADGENE, inauguré mardi au centre Inra de Jouy-en-Josas, en présence de François d'Aubert, ministre français de la Recherche, et Achilléas Mitsos, directeur général de la Recherche à la Commission européenne. Il s'agit d'un réseau d'excellence en génomique et santé animale. D'autres l'ont précédé ces derniers mois, notamment Neuroprion, consacré aux recherches sur les prions, et Medvetnet, tourné sur les maladies animales transmissibles à l'homme.
EADGENE réunit 13 partenaires de 10 pays européens, dont la coordination est assurée par l'Inra. Le réseau est lancé pour 5 ans, avec un financement communautaire de 11,5 millions d'euros. Son objectif est de surmonter la fragmentation existante dans la recherche génomique européenne. « De nombreux acteurs, y compris de l'industrie, devraient bénéficier de leur participation à un club d'intérêt,souligne l'Inra. L'industrie va pouvoir exploiter les résultats de la recherche en précisant ses besoins et éventuellement apporter son soutien financier à des secteurs importants».
Partage d’équipements et de connaissances
Le réseau coordonnera et orientera la recherche européenne dans le domaine de la génomique et des maladies animales. Il utilisera la génomique comme outil pour améliorer la santé animale, la qualité et la sécurité des produits d'origine animale. L'intégration des activités aidera à promouvoir le partage de données et des connaissances, ainsi que les équipements et les matériaux. Cela favorisera également l'utilisation d'une plate-forme et d'un langage communs par les chercheurs européens. Tous les partenaires auront un accès facile et durable aux meilleures installations, ressources biologiques, logiciels, outils d'analyse et connaissances. Le projet inclut également un programme de formation et d'enseignement important, qui encourage la mobilité des chercheurs et l'échange d'information à l'échelle internationale. « La décision de lancer les premiers travaux, sur les salmonelles, les mammites et Echerichia coli, doit être prise dans les prochains jours», précise Marie-Hélène Pinard van der Laan, coordinatrice d'EADGENE. Il est important que la recherche démarre tout de suite, afin de motiver les troupes». Les premiers 18 mois seront en effet principalement consacrés à l'installation du réseau. La définition des priorités d'action viendra ensuite.