Duc installe un « relais de croissance » en Bulgarie
        
      
      
      Les ménagères bulgares vont bientôt découvrir le poulet certifié Duc dans leur magazine féminin favori, a annoncé le directeur du volailler bourguignon, Joël Marchand dans un entretien aux Marchés. Ce poulet jaune hors du commun aura été élevé dans les environs de Sofia et il sera vendu 30 % plus cher que l'invariable poulet blanc congelé. Une campagne radio de deux mois démarrera le 10 mai avec les premiers abattages de 12 000 poulets par semaine.
C’est une nouvelle aventure qui démarre à l'Est pour la société Duc. On se souvient du transfert de savoir-faire en Ukraine, amorcé en 2002 au profit de la société Ruby Rose. Un conflit avec le propriétaire libanais de celle-ci avait mis fin à cette affaire en 2005. Cette fois, les partenaires ont pris deux ans pour « apprendre à bien se connaître » depuis leur premier contact au Sial 2004, avant de constituer une joint-venture.
Duc rattrape son retard
Le partenaire bulgare décrit par Joël Marchand est une petite société de découpe et de mise en barquettes. Elle cherche à se frayer un chemin entre les organisations nationales soutenues par des fonds de pension, des capitaux américains ou le gouvernement bulgare. Elle s'appelle ironiquement Roso, sans aucun rapport avec Ruby Rose.
En pratique, Duc exporte les œufs qui sont couvés dans un couvoir agréé. Les poulets sont élevés sous contrat avec des éleveurs et abattus en prestation de service, en vue d'un objectif de 100 000 poulets par semaine dès la fin 2008 à destination de la Bulgarie et de la Roumanie. L'investissement est modeste (200 000 euros entre la prise de participation et l'amorce d'un fond de roulement) et pourrait rapporter dans un an. La société française poursuit ainsi sa recherche de relais de croissance à l'étranger.
Côté français, Duc conforte ses ventes et rattrape son retard en investissements. La société devrait annoncer le 14 mai un CA trimestriel sur la piste d'un global annuel situé entre 155 et 160 millions d'euros pour 2007 contre 103,41 M d’euros en 2006. Son offre se répartit à volumes égaux entre la dinde, le poulet certifié et le standard.
La reprise du Finistérien Volaven en octobre dernier a pour but de sécuriser les approvisionnements en dinde. Cette filière est soutenue par la coopérative Cecab, à laquelle Joël Marchand fait confiance pour travailler à destination du Royaume-Uni.
La société investira 7 millions d'euros cette année dans la chaîne du froid à Chailley, la mise sous atmosphère protectrice dans les trois usines (Chailley et Saint-Bauzély en Bourgogne, et Riec-sur-Belon en Bretagne). Une nouvelle chaîne de découpe fonctionne à Saint-Bauzély depuis février.
Une filière intégrée dans le sud-est
Par ailleurs, il restait à Duc à intégrer la filière dans le Sud-Est. Ce sera chose faite au second semestre avec la signature des contrats d'élevage de cheptels reproducteurs.
Une ouverture de capital sera dédiée aux actionnaires actuels (François Gontier conservant 51 %), à la Cecab et à la Coopérative des fermiers de l'Orléanais, puis aux salariés et éleveurs.
 
        
     
 
 
 
 
 
