Douze mois de folie pour Monsanto
Avec un cours de bourse multiplié par 2,5 au cours de l'année écoulée et d'excellents résultats trimestriels, le spécialiste mondial des produits phytosanitaires et des OGM ne souffre pas beaucoup des polémiques. Lors de son exercice 2006/2007 (clos au 31 août), la firme de biotechnologies qui réalise l'essentiel de son activité aux Amériques a enregistré un chiffre d'affaires de 8,56 Mds $, soit une hausse de 17% de ses ventes. Le résultat net est encore meilleur, avec une progression de 44%, pour atteindre 993 millions. Dans un contexte accru de demande de semences, Monsanto semble plutôt optimiste pour l'avenir, et les premiers résultats trimestriels révélés il y a quelques jours ont de quoi ravir les dirigeants et actionnaires, avec des ventes en progression de 36% (+184% pour le résultat net !). Le meilleur est encore à venir d'après le pdg Hugh Grant, qui rappelle que l'essentiel de l'activité annuelle s'opère dans les prochains trimestres. Le département de recherche et développement a indiqué posséder plusieurs blockbusters dans les tuyaux, notamment sous la forme d'un maïs plus résistant à la sécheresse. Cette céréale est issue de la collaboration Monsanto-BASF dans le segment des OGM, une alliance nouée il y a quelques mois seulement. L'essentiel des programmes développés par Monsanto s'appuie sur la mise au point de plants offrant une meilleure résistance au stress hydrique et à la sécheresse, mais l'accélération de la R&D doit également déboucher sur une nouvelle référence de l'herbicide Roundup, censée améliorer les rendements du soja. Produits phares du catalogue de Monsanto, le Roundup et les engrais à base de glyphosate représentent près de la moitié des ventes globales du groupe, qui n'est pas le seul représentant du secteur des biotechnologies a profiter de l'accueil favorable réservé à ce type de produits, exception faite de l'Europe. Son concurrent Syngenta vient d'ailleurs d'afficher un plus haut historique à la bourse de Genève, et des ventes en très forte progression.